Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 245]

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ET AYENIR DES FORGES.

ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER, 488 corroyage, sont à peu près les mêmes que CeUX qui résultent de l'ancien mode d'affinage au charbon de bois. Quelquefois le déchet est moindre par la nouvelle méthode ; d'autres fois il est un peu plus grand. 30 Une autre manière de procéder, toujours pour affiner des fontes produites au charbon de bois, a reçu le nom de méthode champenoise; de la contrée où elle a pris naissance ; elle consiste à puddler immédiatement la fonte, sans mazéage, et à réchauffer, ensuite les loupes, Cinglées et dé-

489 dont nous avons parlé, et qui sont également, et de la même manière pratiquées en Angleterre en Belgique et en France, lorsqu'on affine les

sans corroyage, et au milieu de la houille. On obtient ainsi de bon fer, en supprimant deux des opérations pratiquées dans le procédé anglais, sur les fontes, au coke, et pourvu qu'on

anomalies ruineuses dans de certaines forges, qui ont obligé à perdre beaucoup de fer dans l'opération du mazéage , à faire deux réchauffages ou

grossies au marteau, dans un foyer à tuyère,

emploie le four à deux portes de travail, dit champenois, et où l'affinage s'opère d'une manière, plus parfaite que dans le four simple des Nous allons exposer et faire connaître ce que l'on observe de particulier relativement à ces trois genres de procédés, dans lès diverses usines à fer que nous avons visitées dans ces dernières années, en France et en Belgique, afin d'appeler l'attention des métallurgistes sur ce qu'il nous paraît encore possible de faire pour diminuer le

prix de revient da fer, et pour améliorer la

qualité de celui-ci, tout en épargnant du combustible; mais surtout dans le but de faciliter et

de rendre plus facile l'application des méthodes qui conviennent le mieux à nos forges. IQ Dit- procédé anglais proprement dit. Ce jo procédé anglais. procédé-, appliqué à des fontes au coke, se coinpose toujours de g trois opérations principales.

fontes dont il s'agit.

Les foyers de finerie, les fours à puddler, les marteaux de cinglage , et les cylindres lamineurs, sont, à de légères différences près, établis et con-

struits sur le même modèle partout. Les opérations sont exécutées de même, et donnent, à peu près partout, les mêmes produits avec des consommations analogues.

Toutefois il y a de fâcheuses exceptions, des

corroyages, et cela même sans obtenir de trèsbon fer. Il importerait extrêmement d'étudier et de bien faire connaître les causes:chimiques ou

physiques de ces résultats, afin de remédier à

ces pertes.

Pour nous borner à ce qui se rapporte. à lafa-

brication du fer en barres, nous ferons>remarquer que la nature des fontes, leur compositiqnpeut-

être la quantité et l'état de combinaison:du car-

boue, la proportion du silicium, ou celle du

soufre et du phosphore, influent su la, facilité de leur affinage, et surtout sur laperfection de, celui, en même temps que sur les déchets cidéprouve le métal dans chaque opération.

Nous avons déjà signalé les différences qui existent entre les fontes au Mie etelles:an ;charbon de bois, sous le rapport de la 'facilité delleur affinage au four à réverbère; elles résultent peut:être uniquement de- là manere,dgnt, le carbone se trouve combiné dans ces :deux. sortes de fonte