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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
ce qui augmente nécessairement la somme des déchets. Quelques personnes indiquent, pour ces mêmes
consommations totales, 1.84o kilogrammes de houille, et 1.5oo kilogrammes de fonte. Vues relatives au perfectionne-
ment de la mé-
thode champenoise.
Nous terminerons ce que nous avons à dire sur
l'affinage suivant la méthode champenoise, par diverses observations, et quelques vues relatives aux moyens d'en perfectionner les opérations. Le premier objet qui doive attirer l'attention, c'est le déchet souvent très- considérable qu'éprouve le fer massiau, au réchauffage : sans doute
il se brûle du fer, comme sur la l'orge de maréchal , mais, ce qui est plus digne d'attention, parce que cela permet d'espérer d'y remédier,
c'est qu'une portion notable du fer perdu se sépare à
l'état métallique, de la pièce que l'on chauffe (1)
on trouve en effet, dans les houles ou sornes que l'on retire du creuset de chaufferie ( à peu près tous les cinq jours), cl:) fer mélangé avec des
scories, et en assez grande quantité pour qu'on puisse en obtenir immédiatement des loupes, en les traitant dans le four à puddler ; la forge de Bologne achète des usines voisines de grandes quantités de ces boules, pour en faire l'objet d'un traitement particulier. On conçoit qu'il doit y avoir des moyens d'empêcher cette désaggrégation du fer, dont les parties
séparées qui tombent dans le creuset se mêlent avec les scories qui en occupent le fond, et aug-
ET AVENIR DES FORGES.
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nientént ainsi considérablement le déchet, qui devrait naturellement être borné à celui qui ré-
sulte de l'oxidation du métal : peut-être fauchaitil travailler davantage les massiaux au cinglage les battre plus chauds avant de les réchauffer, ou bien modifier le mode de réchauffage, si l'on croit qu'il ait de l'influence sur la circonstance qui nous occupe, ce que je ne suis pas porté à croire.
On sait d'ailleurs que le fer massiau, qui est
assez souvent vendu pour être étiré en barres,par des cylindres, après avoir été réchauffé dans un fourneau à réverbère, présente des déchets fort variables, selon les forges d'où il provient, c'està-dire suivant que l'affinage de la fonte a été plus ou moins parfait, et qu'on a opéré à une température plus ou moins élevée. Il serait bien utile de faire des essais pour cher-
cher à diminuer le déchet qui a lieu au feu de chaufferie, et donner ainsi toute la perfection désirable à un procédé qui est destiné, nous ne craignons pas de le répéter, à exercer la plus heureuse influence sur l'industrie du fer, en :France et sur le continent de l'Europe. Nous allons encore ajouter quelques considérations qui sont relatives aux moyens propres à épargner la houille dans le réchauffage des massiaux.
Dans quelques l'orges de la Champagne , le foyer de chaufferie est recouvert par une petite voù te, et les pièces soumises à l'échauffement pré-
(I) On sait que cela arrive aussi dans la fabrication de l'acier de forge à Rives (Isère) , où il se forme une loupe defer doux, principalement pendant le forgeage des barres d'acier.
paratoire, dont nous avons parlé, sont placées dans une espèce de rampant qui conduit les flammes dans une cheminée latérale : n'ayant point été à même d'observer cette disposition, je