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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
n'ai aucun détail à ajouter à cette indication ; mais on conçoit qu'elle peut avoir quelques avantages d'économie sur la précédente, qui est employée
plus généralement , et peut- être seulement à. cause de sa simplicité. Si ce n'était la crainte de compliquer un procédé recommandable pour cette dernière qualité, on pourrait conseiller (surtout lorsqu'il s'agit de construire une nouvelle, usine pour fabriquer du fer suivant la méthode champenoise) d'employer le nouveau foyer ou fournean dit einholen , dont nous avons déjà parlé, et qui est en usage à la forge de Laufen, près de Schaffouse , ainsi que
dans les principales usines du grand - duc de
Bade (1); on y trouverait vraisemblablement une assez grande économie de combustible. Le nouveau feu de chaufferie, dont le creuset n'éprouverait aucun changement, présenterait alors, t° une voûte recouvrant le feu et servant à
concentrer .la chaleur, et de plus à diriger la
flamme dans un petit four à réchauffer, pour préparer les pièces ; ce four serait d'ailleurs bien moins grand que celui de Lauren, peut-être même suffirait-il d'un rampant muni d'une porte; 20 on projetterait de fair chauffé, dans le foyer et par une tuyère à eau (2). On n'y brûle que du charbon de bois , mais rien ne s'oppose à ce que l'on en applique toutes les dispositions à une chaufferie à vent, alimentée par de la houille donnant de la flamme. J'ai vu dans cette même usine de Lauren , un feu de chaufferie à la houille, servant à forger et souder de grosses pièces pour les machines, et qui reçoit de l'air chauffé ( un peu an-dessus de 100° c. ) par la flamme du foyer ; on en obtient de très-bonsrésultats , mais je n'ai pu avoir de renseignements sur ses avantages, comparés à ceux des foyers à l'air froid.
ET AVENIR DES FORGES.
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On sait toutefois, par des expériences répétées
et dont on peut voir les détails dans ces An-
nales (1), que le réchauffage du fer, dans la forge de maréchal, s'exécute, avec l'air chauffé, plus rapidement et avec moins de déchet, qu'en y employant l'air froid. M. Faber-llufaur, directeur à Wasseralfingen , et qui fait un usage continuel des forges à l'air chanci, m'a confirmé leurs avan-
tages; il y trouve diminution dans le déchet, économie de temps et même de combustible ; l'application de ce procédé au travail de l'acier
n'est pas moins avantageux. Voilà, ce me semble, des garanties suffisantes pour indiquer ce nouvel emploi de l'air chauffé pour les foyers oit l'on réchauffe le fer massiau, afin de l'étirer en barres. 3" L'échauffement de l'air se ferait d'une manière simple, comme à Laufen , dans la chaufferie dont je viens de parler, c'est-à-chie en le faisant circuler dans des tuyaux de fonte qui traverseraient horizontalement la cheminée par laquelle s'échappent la flamme et la fumée (2). On verrait plus tard s'il ne conviendrait pas de placer deux tuyères dans le foyer, un peu agrandi, et cela pour faire plus d'ouvrage, dans le même temps, et en employant un marteau à volant: cela serait utile, surtout parce qu'une seule chaufferie, telle qu'on les établit actuellement, suffit à peine pour étirer le fer produit par un fourneau à réverbère. S'il se trouvait deux foyers de chaufferie rap3° série, tom.VI, pag. 37; et tom. X, p. 193et 467. Nous donnerons les dessins des feux d'affinerie. de Lauren , où l'on voit cette même disposition.