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ET AVENIR DES FORGES.
ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER
et lorsqu'elle peut devenir énorme par suite de l'application, générale d'un procédé, ce n'est pas seulement une diminution dans le prix de revient des objets fabriqués qui en résultera, mais une masse considérable decombustibl e qui deviendra
libre, et susceptible d'être employée dans d'autres industries, sans que la flibrication dont il s'agit éprouve-.aucune diminution ; ou bien même
on pourra augmenter celle-ci, en même temps que les prix de vente seront abaissés.
Les perfectionnements , dont nous voulons parler., et dont l'expérience confirme journellement lesavantages., dans les usines qui les ont adoptés, n'occasionnent aucun changement notable dans les dispositions. principales., ni dans la manière de se servir des fourneaux à réverbère. Il s'agit seulement de ne pas laisser perdre toute la chaleur qu'entraînent, que contiennent, ou sont encore capables de produire, les flammes et les gaz ou vapeurs, résidus de la combustion, ap ès qu'ils ont passé sur la sole, et dont la température et le pouvoir calorifique, bien supérieurs à ce qui peut être convenable pour déterminer un tirage suffisant, dans les cheminées de ces fourneaux, laissent un excédant dont on tire bien rarement parti; cette négligence vient peut-être de ce qu'on n'en connaît pas toute l'importance? peut - être encore de ce qu'on ignore les moyens d'employer cette chaleur, ou les dispositions qu'il faut prendre à cet.effet , etc.; enfin, on peut craindre qu'il n'en résulte des inconvénients imprévus et auxquels on
ne saurait comment remédier? Nous allons éclairer les uns, rassurer et guider les autres, autant du moins que cela est en notre pouvoir%
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Nous entendons parler des fourneaux à réverbère qui travaillent d'une manière;icontinue , le jour et la nuit, tels que ceux dont., on fait- usage
pour fabriquer le fer, et qui ne chôment guère que pendant vingt-quatre heures par semaine ; car,
lorsqu'ils ont besoin de grandes réparations, ils sont remplacés par d'autres que l'on met à feu immédiatement, de manière que le nombre des fourneaux en activité est à peu près constant, dans les usines à l'anglaise : or, il est visible et percep-
tible à l'oeil, dans certaines circonstances, qu'il
sort par les cheminées de ces fourneaux des flammes très-abondantes (i), et qu'il se perd ainsi annuellement des quantités énormes de chaleur (1) Cela est surtout frappant lorsqu'on est à même de contempler le spectacle que présentent pendant la nuit, les fourneaux métallurgiques, de toute espèce, et particulièrement les fours à réverbère des usines à fer voici comment s'exprime, à cet égard, un journal quotidien « Au bout de la Gare, (sur la Seine au-dessous de Paris) est un petit village appelé le Beau-,
- ... il
semble que Vulcain y ait établi ses ateliers ; jour et nuit, les machines à vapeur, les cylindres d'une puissance effrayante, !m'oient le fer, la fonte etc. La nuit, qu'une flanzme s'élève à vingt pieds au-dessus des cheminées, qui sont hautes comme des obélisques, on dirait des phares; les environs sont illuminés à un quart de lieue
a la ronde. » (Feuilleton du Temps, du 3 décembre 1837.)
Il semble même que ce soit un des spectacles que les
curieux vont chercher en Angleterre M. Chevalier (Lettres sur l' Amérique du nord, tom. 1,, pag. 12), parle, en effet, des voyageurs qui se sont extasiés sur l'aspect fantasmagorique des feux de forge pendant la nuit. Cependant c'est réellement l'imperfection des-pro:
cédés de chauffage on-, _tranchons le mot, l'ignorance de notre siècle qu'il faudrait. prendre en pitié.