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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER, 536 qui pourraient recevoir un emploi utile, ainsi que nous le verrons.
Mais ce n'est pas assez de ces aperçus, bien. qu'ils ne puissent être trompeurs, dans ce cas; il faudrait y joindre des évaluations exactes ou du moins trës-apprOchées, des effets qu'on en peut obtenir; -malheuréusement on n'a pas jusqu'ici cherché à s'en procurer, ainsi que nous allons
le voir; nous ne craignons pas de le dire, la
Science a manqué à sa mission; peu encouragée , et sans direction, sous le rapport des applications, malgré le nombre des individus capables de bien observer, on n'obtient presque point de résultats ; les données les plus simples
sur les .opérations journalières des usines , font défaut,lorsqu'on veut se livrer à quelques recherches ou faire quelques calculs économiques sur les procédés de l'industrie ; cependant il serait facile de faire observer des faits, et de se procurer des descriptions d'opérations, de machines ou de fourneaux, et d'avoir des communications intéressantes de toute espèce ; mais ce n'est pas l'ob-
jet qui doit nous occuper en ce moment, et je m'empresse d'y revenir. Pour bien apprécier la quantité de chaleur que possèdent ou peuvent produire la flamme et les gaz qui ont passé sur la sole d'un fourneau à réverbère, ou, pour mieux dire, si l'on voulait déterminer quelle est, dans chaque cas particulier,
la portion de cette chaleur, que l'on peut distraire et employer-à-quelque usage distinct, sans nuire au tirage du fourneau, il faudrait connaître deux choses : la quantité ( volume ou poids) des gaz et vapeurs ,qui sortent du fourneau, et ensuite
la température dé ces gaz , au moment de leur entrée dans la cheminée, où ils vont se perdre, on
ET AVENIR DES FORGES.
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en conclurait aisément ensuite la quantité de cha-
leur qu'ils contiennent et qu'ils emportent avec eux: resterait encore à savoir s'ils ne renferment pas des parties combustibles susceptibles de brûler au contact de l'air extérieur; on. ne suppose guère généralement que cela ait lien ';" cependant
cela peut arriver, mais d'une manière variable, et peut-être seulement comme la suite d'un mélange imparfait ou d'une trop faible proportion d'air employée pour opérer la combustion sur la grille.
Enfin, en supposant bien connue la quantité de chaleur contenue dans les flammes et gaz échauffés à leur entrée dans la cheminée, ou dans
le rampant destiné à les y conduire, il faudrait encore savoir quelle est la température qu'ils doivent conserver (eu égard à toutes les circonstances où l'on se trouve), pour, produire, par leur mouvement dans la cheminée un tirage convenable, et par suite une affluence :l'air extérieur, dans la chauffe, ou un courant capable de donner
à la combustion sur la grille, toute l'activité
dont on a besoin, et d'où dépend la température de la sole.
Mais on n'a pas mesuré la température des gaz et vapeurs, non pas seulement à leur entrée , niais même à leur sortie de la cheminée seulement, pour quelques fourneaux à réverbère employés dans des fabriques, on a évalué la première à 5 ou 6000 c.; à l'extrémité de la cheminée, elle est nécessairement moindre et va-
riable, en raison de la hauteur de celle-ci, de la faculté conductrice de ses parois, et surtout de la quantité d'air qui a été introduite dans la chauffe, et qui s'est mélangée avec les gaz et vapeurs, ré-