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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER, 540 s'en fera une idée, en considérant que la quantité de
houille brûlée dans les chauffes par vingt-quatre
heures est d'environ _2o hectolitres, ou 1.600 kilogrammes pour les fours à puddler, et dé 1.800 ou 2.000 kilogrammes dans les fourneaux où l'on réchauffe le fer, avant le corroyage. Or, on sait que les neuf dixièmes de ce combustible sont convertis en gaz par l'effet de la combustion,
et- de plus que, pour cette même opération, il s'introduit dans le fourneau , une quantité considérable d'air atmosphérique. Ainsi, la masse de gaz et vapeurs qui sortent des cheminées des fours à réverbères, par heure ou par jour, est énorme ; de sorte que, bien que la capacité pour la chaleur des. substances aériformes , même dilatées, ne soit pas très-grande, le nombre des unités de chaleur entraînées et perdues journellement, avec les flammes dont il
s'agit, ne peut manquer d'être immense, et doit pouvoir produire des effets notables, s'il est bien employé.
Maintenant, il importerait de savoir si la température que les gaz possèdent dans la cheminée, est nécessaire, dans sa totalité, pour produire le
tirage dont on a besoin, dans chaque espèce de fourneau ? S'il en était ainsi, on n'aurait plus qu'à chercher les moyens de tirer parti des gaz et vapeurs combustibles qui peuvent échapper à la combustion, et qui se répandent dans la che-
minée. Ce serait peut-être peu de chose (1); mais tout
porte à croire ( et ici l'expérience confirme les conjectures, ainsi que nous le verrons) qu'on peut (1) C'est le contraire qui a lieu pour les gaz et vapeurs sortant du gueulard des hauts-fourneaux à fer.
ET AVENIR DES FORGES.
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extraire , pour l'appliquer utilement, une portion
notable de la chaleu r qu'em portent les flammes,gaz ou vapeurs, et avant de les laisser entrer dans les
cheminées de tirage; c'est-à-dire que l'on peut diminuer la température du courant de gaz dans l'intérieur de ces cheminées, sans porter préjudice
au tirage, ni à aucun des effets du fourneau,
quel que soit d'ailleurs son usage actuel ou les opérations métallurgiques qu'on y pratique. 11 faut, toutefois, user de cette possibilité avec mesure et précaution , et combiner les dispositions , à l'effet d'employer les flammes, de la manière qui a été reconnue, par expérience, comme présentant le moins d'inconvénient. 11 y a divers motifs de penser que le tirage, dans les fourneau* à réverbère, n'augmente pas, et surtout qu'il n'est pas nécessaire qu'il s'accroisse , en raison de l'activité de la combustion, dans la chauffe; de sorte qu'il y a une limite que la température des flammes peut, sans incon vénient , ne pas outrepasser ; s'il en est ainsi (et nous nous réservons le droit de le montrer dans un autre écrit sur les fourneaux à réverbère), on peut disposer de toute la chaleur excédante à celle nécessaire pour maintenir la température formant la limite dont nous venons de parler. Ajoutons encore que, pour assurer constamment et dans tous les cas le succès des opérations métallurgiques, on a dû se ménager la faculté de produire à volonté et promptement, des tempé-
ratures plus élevées que celles dont on a besoin à l'ordinaire, et pour cela construire chaque fourneau de telle sorte qu'il puisse avoir un fort tirage ; souvent, et à cause de cela, on y réunit quelques moyens de modérer le courant ctair, et par suite Fa température du fourneau , lorsqu'on le juge