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REMPLACEMENT DU CHARBON DE BOIS
et 48 p. oio en tenant compte de cette quan-
ité
).
Cette perte est due à deux causes : l'imperfection des procédés de carbonisation et la composition même du bois , qui est telle que l'on ne peut en extraire le charbon qu'il renferme sans en perdre une partie notable, l'eau de combinaison ne pouvant se dégager sans entraîner avec elle du carbone. Plusieurs moyens ont été proposés à diverses époques pour améliorer la carbonisation et augmenter son rendement ; mais ces procédés, ou n'étaient pas applicables en grand clans des forêts, ou une fois qu'ils y étaient appliqués sans surveillance ne rendaient pas plus que le procédé habituel. Du reste, quand même on pourrait réaliser cette amélioration, il resterait encore la perte de valeur calorifique qui est due à la seconde cause,
c'est-à-dire à l'impossibilité d'expulser l'eau de combinaison sans qu'elle entraîne une partie de la matière charbonneuse. (1) Le pouvoir calorifique de 1k. de carbone pur est de 7.815 calories.
Celui de I. de charbon de bois, contenant 88 p. 0/0 de carbone, est donc de 6.880. 1k de bois vert contient environ 0,35 d'eau hygrométrique, qui, à raison de 7 parties d'eau évaporées par 1 de carbone , exigent 0,05 de carbone ; ainsi ce bois contenant 0,34 de carbone, il en restera 0,29 qui pour-
ront être utilisés , et qui, à raison de 7.815 calories
par kilogramme, mettent la caloricité de ce bois à 2.270. Ce bois ne donne que Ok,17 de charbon, qui, à raison de 6.880 par kilogramme, font 1.170 calories. Ainsi le bois qui contient 2.270 calories donne par la carbonisation une quantité de charbon qui n'en renferme plus que 1.170, la perte est donc de 48 p. 0/0.
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)
Ces deux ca uses, et la nécessité toujours croissante
d'économiser le combustible , ont fait rechercher s'il ne serait pas possible d'employer pour la fabrication de la fonte et du fer, au lieu de charbon de bois, le bois à son état naturel , oui du moins après une , carbonisation incomplète qui ne lui ferait perdre qu'une faible partie de sa valeur calorifique.
L'emploi du bois vert a été essayé dans un
haut-fourneau de Russie , vers 183o , dans un hautfourneau de Suisse et deux hauts-fourneaux d'A-
mérique, en i834; et quoique les résultats économiques de ces essais fussent peu concluants à cause de la trop grande quantité de charbon
de bois que brûlaient auparavant ces fourneaux il en est résulté du moins un fait important , la certitude de la possibilité métallurgique de l'emploi partiel de ce combustible, c'est-à-dire de la possibilité de développer dans les hauts-fourneaux le degré de température nécessaire, sans donner lieu aux accidents que l'on pouvait craindre. Ce fait métallurgique une fois hors de doute, ou du moins à peu près certain, on pouvait espérer de l'emploi du bois une économie notable , si non d'argent, au moins de combustible, et il y avait à rechercher les conditions les plus favorables à cet emploi. Des essais assez nombreux ont été faits en France depuis 1835, et il en est résulté, dans plusieurs usines, une pratique régulière et usuelle de l'emploi du bois vert. En même temps, un des maîtres de forges les plus éclairés de la Franche-Comté, qui exploite dans cette contrée un très-grand nombre d'usines
fer, essayait d'employer le bois après lui avoir