Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 134]

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TORRÉFACTION UV BOIS.

partielles, mais elle est un peu moins simple, et perd un peu plus de chaleur, ce qui, du reste, est presque sans inconvénient quand la chaleur perdue du gueulard ne doit être employée qu'à torréfier le bois et à chauffer le vent que consomme le fourneau, car elle est plus que suffisante pour cet usage.

Conduite de l'opération.

Le bois est versé par la porte de chargement pratiquée dans la plaque de dessus de la caisse,

ensuite cette porte est fermée, lutée, et chargée d'un poids pour que l'effort des gaz ne puisse la soulever. Le bois perd d'abord son eau hygrométrique, et

en même temps, et surtout ensuite, il éprouve une distillation incomplète. A l'intensité avec laquelle se dégagent les fumées et les gaz, l'ouvrier reconnaît, eu égard au temps depuis lequel la caisse est remplie, si elle

est trop ou pas assez chauffée, et il règle la chaleur au moyen des registres dont il dispose. La distillation est poussée à peu près au même point dans la plupart des usines, et c'est d'abord à la couleur et à la nature des gaz qui s'échappent que l'ouvrier reconnaît son achèvement; puis ensuite, quand le travail marche *régulièrement , c'est d'après le temps écoulé qu'il règle ses opérations. En général on a rrête la distillation lorsqu'aux fumées

noires et épaisses succèdent des fumées plus claires

et plus fortement chargées d'acide ; à ce moment le bois a perdu une partie de ses parties volatiles, et en conserve encore une partie ; mais ce terme ne correspond point à un état fixe et déterminé

du bois, ce n'est point une limite naturelle

comme le sont la fin dela dessiccation ou la fin de la distillation ; ainsi il n'y a rien de fixe ni de précis dans le point auquel on arrête la distillation,

TORRÉFACTION DU: MOIS.

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c'est une sorte de limite empirique, à laquelle on s'est arrêté par suite d'expériences, sans savoir pourtant d'une manière certaine s'il ne faudrait pas mieux la reculer ou la rapprocher. Ceci se rapporte principalement aux hauts-fourneaux; la distillation est poussée à un point plus avancé quand le bois est torréfié pour l'usage des feux d'affinerie. La durée de l'opération peut varier à volonté entre des limites assez étendues. Dans les premiers temps de l'emploi du procédé, lorsqu'on n'avait

Sa durée

.qu'un petit nombre de caisses, elle ne durait' ordinairement que deux heures ; maintenant

qu'on a pu augmenter considérablement le nombre de ces caisses, elle dure de

4 à 8 heures. Il convient qu'elle soit très-lente, parce que la distillation lente perd beaucoup moins de carbone que la distillation rapide, et aussi parce

qu'elle diminue davantage le volume du bois, ce qui est un avantage pour l'allure du fourneau. Ses Les vapeurs qui se dégagent pendant l'opération contiennent, outre la vapeur d'eau , les premiers inconvénients. produits de la distillation ; aussi ont-elles une odeur fort désagréable, qui est incommode pour les ouvriers et pour les habitations voisines. Jusqu'ici ou. n'a rien fait pour empêcher les inconvénients de ces vapeurs, et on les a laissées se dégager librement dans l'atmosphère; il serait bon pourtant de prendre quelques précautions à cet effet, de les brûler, par exemple, ou ait moins de les élever à une assez grande hauteur pour qu'elles se dispersent avant de retomber surie sol.

Dans l'usine de Clos-Mortier on a disposé audessus de la ligne des fours deux canaux horizontaux, qui reçoivent, l'un les vapeurs de la distilla-

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