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CONSÉQUENCES.
disponible 35 à 36 p. o/o de .1a quantité de bois qui sert actuellement à la production de la fonte, et en employant cet excédant à la fabrication de la fonte, on pourrait augmenter la production actuelle de 5o à 6o p. 0/0, 'ou d'environ Zjo.000 tonnes (1).
Pour 'cela il faudrait, d'une part, que tous les hauts-fourneaux fussent, eu égard aux coupes de bois qui les alimentent, en mesure d'employer le bois en nature ; d'autre part, que tout cet excédant de fonte ne fût affiné qu'a la houille. Il est évident qu'il ne peut en être actuellement ainsi; mais néanmoins on peut compter sur la possibilité de la réalisation d'une partie notable de cette aug-
mentation. En admettant, par exemple, + seulement, ce serait un accroissement d'environ 4o.000 tonnes dans notre production annuelle de fer ; et ce serait de quoi fournir à la construction -annuelle de 8o lieues de chemin de fer à deux voies, ce qui dépasse probablement de beaucoup ce que nous ferons jamais.
Conséquences relatives' au prix de la fonte et du fer. L'économie d'argent qui peut résulter de l'emploi du bois en nature sera toujours moindre que l'économie de combustible , » cause des frais de transport et de main-d'oeuvre. Cette économie (1) Autrement, les 260.000 tonnes fabriquées maintenant consomment, à raison de' 19 stères par tonne, terme moyen , 5.000.000 stères de bois de charbonnage ; en remplaçant entièrement le charbon par le bois torréfié, on ne consommerait plus que 12 stères par tonne ; ainsi les 260.000 tonnes exigeraient 3.200.000 stères de bois il resterait donc disponible 1.800.000 stères , avec lesquels , à raison de 12 par tonne, on pourrait fabriquer 140.000 tonnes.
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d'argent fût-elle nulle, l'emploi eu bois en nature
serait encore une innovation importante pour l'intérêt général et pour l'intérêt particulier des maîtres de forges : pour l'intérêt général, parce qu'elle fournirait le moyen de remplacer dans la production du fer une partie du combustible par
de la main-d'uvre et des frais de transport, et d'augmenter par suite cette production ;, pour l'intérêt particulier des maîtres de forges , en ce qu'elle rapproche les coupes, dont ils doivent surveiller l'exploitation, et surtout en ce qu'elle concentre toutes leurs opérations à l'usine, tandis que maintenant la -carbonisation, l'opération la plus importante de leur industrie, se fait loin de leur surveillance, et est livrée presque sans contrôle à de simples ouvriers. Mais cette économie d'argent est loin d'êtrenulle.En ne parlant ici que du bois torréfié, et en considérant seulement les hauts-fourneaux situés dans des conditions moyennes , relativement à la distance des coupes, l'économie d'argent, résultan t de l'emploi exclusif du bois- torréfié , varie, par
Loo() k. de fonte, de 2 fr. à 22 fr. suivant que le prix du stère de bois sur pied varie de 2 fr. à 5 fr.,
soit de 3 à 20 p. 0/0 de la dépense de combustible, telle qu'elle est au charbon seul, et de 2.000 à 22.000 par an pour un haut-fourneau, dont la production annuelle est, terme moyen, de million de kilog. Cette économie d'argent sera plus considérable pour un grand nombre de hauts-
fourneaux qui sont plus rapprochés de leurs coupes, pour ceux qui pourront recevoir leur bois par flottage, et surtout pour ceux qui seront établis au milieu même des forêts , comme l'emploi des souffleries à vapeur permet de le faire en rendant inutile la force motrice des cours d'eau.