Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 162]

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-TIRAGE DES EOCHERS

Observations.

L'idée de terminer l'épinglette par.- une pointe

en cuivre, et d'employer un bourroir terminé également par une partie massive en cuivre, n'est

pas nouvelle. Cette pratique est recommandée depuis longtemps. On a même indiqué avec raison d'employer des épinglettes -êntièrement cuivre, parce que l'on savait que l'épinglette, appliquée tout du long contre la paroi du trou, pou-

vait faire jaillir une étincelle qui mît le feu à la poudre, .en un point quelconque de cette paroi. Néanmoins l'usage des épinglettes en cuivre s'est peu répandu. Les ouvriers mineurs, répugnent à s'en servir, parce qu'ils sont routiniers, indolents, insouciants .du danger, et qu'ils disent que, les épinglettes en cuivre sont plus molles que celles en fer, se cassent plus facilement et coûtent plus cher. Ce dernier motif n'a aucune valeur, parce que ce sont généralement les exploitants qui four-

nissent et entretiennent les outils. Mais il y a quelque chose de fondé dans les deux premières objections, savoir, la mollesse et la fragilité des épinglettes en cuivre.

Ce qui appartient à M. Fournet dans la méthode. qu'ii propose, c'est l'idée d'isoler l'épin-

glette de la paroi du trou, en la plaçant au milieu des matières servant au bourrage, ma-

tières que l'on choisit toujours exemptes de quartz

ou autres roches ayant la propriété de fournir des étincelles par le choc de l'acier ou du fer aciéré. Cette idée a paru heureuse aux membres de la commission. En effet, il devient inutile, dans le système de M. Fournet , d'avoir des épinglettes

A LA POUDEE.

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entièrement en cuivre, puisque le corps de l'épinglette ne peut jamais venir en contact avec les parois du trou. Il suffit donc que la pointe soit en cuivre sur une longueur de 2 7' à 3 pouces au plus. Si d'ailleurs le bourrelet , qui forme la base du bourroir , est complétement en cuivre, on voit que toutes les parties de l'appareil susceptibles de choquer les parois du trou, ou de frotter contre elles, n'auront pas la propriété de faire jaillir l'étincelle. Il ne paraît donc pas qu'aucun accident provenant de cette cause puisse à l'avenir menacer

le vie du mineur qui se servirait des outils proposés par M. Fournet.

En conséquence, les membres de la commission ont l'honneur de vous proposer : 10 De remercier M. Fournet de sa communication, et de lui témoigner votre satisfaction pour

l'innovation heureuse qu'il propose d'introduire

dans la méthode du tirage des rochers à

la

poudre.

20 De lui faire connaître l'opinion de la commission sur les avantages propres à sa méthode en ayant soin de lui dire que les commissaires pensent que le bourrelet annulaire , terminant le bourroir, doit être entièrement en cuivre, et que la tige de ce bourroir doit être d'un calibre beaucoup plus petit que le bourrelet, afin que cette tige, qui sera en fer, ne puisse jamais frotter contre les parois du trou.

3° De faire imprimer dans les Annales des mines le présent rapport, et d'en faire tirer à part un certain nombre d'exemplaires pour être envoyés aux exploitants de mines de France. 4° D'engager MM. les ingénieurs des mines,