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EMPLOI DE L'ANTHRACITE
la masse. En les examinant avec attention, on voit que ce sont des agglomérations confuses de
petits cristaux qui semblent avoir la forme du péridot ou de ficlocrase. La masse de ces laitiers est composée de : Silice Chaux Magnésie Alumine
44,6 30,8 3,8 15,8 3,1
Protoxidede fer Soufre
0,0011 98,1011
Cette composition ressemble à celle des laitiers
obtenus à Dowlais par une bonne marche du fourneau avec un minerai analogue ; cependant les températures paraissent être fort différentes
dans les deux cas. Tous les caractères de l'allure du fourneau qui Idées théoriques à ce sujet,
viennent d'être indiqués confirment bien la manière dont M. Berthier a expliqué les effets de Fair chaud (Annales de chimie
,
I 835). Le prin-
cipal rôle de cet agent, selon M. Berthier, est d'exalter les forces de combinaison; l'air acquérant,
par son échauffement une grande augmentation d'énergie chimique, ainsi que cela se remarque pour la plupart des gaz, se dépouille dès les premiers instants d'une plus forte quantité d'oxygène que s'il était froid. L'expérience montre d'ailleurs que cet accroissement d'intensité de la combustion fait bien plus que compenser la diminution considérable clans la densité de l'air, au moins entre certaines limites. Par conséquent, la température, qui, dans un même espace rempli de combustible, est sensiblement proportionnelle à la quantité de ce combustible que l'on brûle dans l'u-
DANS LES HAUTSFOURNEAUX.
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nité de temps, doit être beaucoup plus élevée dans le premier cas que dans le second. De plus , l'air se trouvant dépouillé de son oxygène à une hauteur peu considérable, les parties supérieures ne sont plus échauffées que par le calorique cédé par les gaz. De là il résulte qu'il doit se concentrer une très-haute température dans l'ouvrage, tandis que les parties supérieures sont moins échauffées que dans d'autres hauts-fourneaux. La fonte coule tranquillement en sortant du
foyer. Elle est alors très-blanche, et elle a une liquidité presque parfaite qu'elle conserve plus longtemps qu'autrefois. Refroidie , elle est grise, à grain moyen, facile à limer ; elle s'aplatit sensiblement sous le marteau. La tenacité de cette fonte est fort grande ; M. G. Crane prétend qu'elle est environ de 25 p. plus tenace que la fonte auparavant obtenue à la même usine et avec le même mi-
nerai; il dit même que toute la principauté de Galles n'en produit pas qui lui soit supérieure sous ce rapport. Cette propriété, jointe à ce qu'elle est
plus fluide et qu'elle se fige plus lentement que celle qui provient du travail au vent froid, la rend très-propre à être employée pour mouleries; et c'est à cet usage qu'elle est exclusivement destinée, excepté , toutefois, celle qui est fabriquée avec de l'anthracite trop sulfureuse. Il y a lien de s'étonner que de la fonte obtenue avec un combustible sensiblement plus pyriteux
que le coke ordinaire, soit d'une qualité supé-
rieure à celle de la fonte que l'on fabrique commu-
nément dans le pays. Cette désulfuration plus complète de la fonte est probablement dûe en partie au grand accroissement de la température dans l'ouvrage. Car, d'après M. Berthier, l'excès 3 Tome XIV, 1838.
Nature de la fonte.