Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 66]

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PHOSPHORÉES , ETC.

'SUR LES FONTES

acide dans les laitiers. Malheureusement l'expérience montre au contraire que ceux-ci n'en contiennent jamais la plus petite trace, lors même qu'ils accompagnent des fontes très-chargées de phosphore. Je l'ai recherché avec les soins les plus minutieux dans plusieurs de ces laitiers, et particulièrement dans un laitier de Firmy et dans un laitier d'Alais que l'on soupçonnait pouvoir en contenir beaucoup, et je n'en ai pas trouvé trace. J'ai fait cette recherche de plusieurs manières , et cela m'a mis dans la nécessité d'étudier avec attention les propriétés de quelques phosphates. Si l'on ajoute à une dissolution de phosphate de Ph-osphate de chaux et chaux dans un acide un excès de muriate d'alumine, et que l'on sature ensuite la liqueur avec de l'ammoniaque, l'alumine se précipite en entramant tout l'acide phosphorique, et la chaux reste en totalité dans la dissolution. i p. d'alumine est plus que suffisante pour décomposer de cette manière i p. de phosphate de chaux des os. Le phosphate de magnésie en dissolution est Phosphate de magnésie et décomposé aussi par l'alumine, lorsque l'on préalumine. cipite cette terre au moyen du carbonate d'ammoniaque dans une dissolution étendue. Le peroxide de fer se comporte avec le phosPhosphates terreux et oxide phate de chaux et le phosphate de magnésie de la de fer. même manière que l'alumine. Si au contraire on versait de l'hydrosulfate d'ammoniaque dans une dissolution qui contiendrait du phosphate de fer et un excès de chaux ou de magnésie, tout l'acide phosphorique se trouverait dans le précipité à l'état de phosphate de chaux, ou de phosphate ammoniaco-magnésien. Phosphate de Ayant mêlé une dissolution muriatique de ogr,5 et illumine.

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4-3 t

de phosphate de fer et de ou,5 d'oxide de fer, avec une dissolution de 5gr -d'alun ammoniacal contenant environ 0gr,6 d'alumine, j'ai fait successive-

ment trois précipités dans la liqueur au moyen du carbonate d'ammoniaque : le premier était d'un blanc blond comme le phosphate de fer pur; le second et le troisième étaient d'un jaune d'ocre, et devaient se composer essentiellement de soussulfate de fer. La liqueur décolorée ne contenait que de l'alumine, et les deux premiers précipités

n'en renfermaient pas du tout. Cette expérience portait à croire qu'il serait possible de décomposer

le phosphate d'alumine par le peroxide de fer; mais cette décomposition n'a pas lieu. Si l'on dissout ensemble du phosphate d'alumine Phosphate d'ael oxide et du phosphate de fer dans de l'acide muriatique , lumine de fer.

et que l'on verse du carbonate d'ammoniaque

goutte à goutte dans la liqueur étendue, le précipité est homogène depuis le commencement jusqu'à la fin. Il est d'un rouge moins foncé que l'hydrate de fer pur, et presque transparent; il ne se filtre qu'avec une extrême lenteur, et la liqueur ne se déco-

lore qu'au moment où elle ne contient plus rien. Lorsque l'on précipite par l'ammoniaque une dissolution d'alun à laquelle on ajoute du phosphate de soude en excès, le sel qui se dépose est le sous-phosphate Al 8H, identique avec la wawellite. Ce sel est gélatineux et d'un blanc d'ivoire; il est incomparablement plus soluble dans l'ammoniaque que l'alumine, et quand il est calciné il se dissout rapidement dans l'acide muriatique, tandis que l'alumine pure s'y dissout à peine. Lorsque l'on fait digérer du phosphate d'alti-Et mine dans de l'ammoniaque en excès, il est décora-

Phosphate d'alumine.

ammoniaque