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BÉLIER HYDRAULIQUE
chaque écluse est aussi beaucoup moins élevée que celle de Bousingue. ( Voyage dans la Grande-Bretagne, Force commerciale, par M. le Baron Charles Dupin, p. 21 3.Essai sur les travaux publics de la Grande-Bretagne, par M. Dutens, p. 31, 71, 32.)(I)
La dénomination de bélier univalve signifie seulement qu'il n'y a pas de soupapes d'ascension. On sait que dans les gros béliers, ceux, par exem-
ple, de om,33 de diamètre, il y a plusieurs soupapes d'arrêt. Je n'ai plus à m'occuper d'aucun choc sur un réservoir d'air comprimé, mais par cette raison même, la colonne abandonnée presque
sans choc à sou libre balancement parcourt un plus grand espace à chaque oscillation, ce qui augmente le chemin des résistances passives. Or, c'est précisément à cause de ce libre balancement que le bélier univalve débitera plus d'eau dans l'unité de temps que le bélier de Montgolfier. 11 est d'ail. leurs permis de penser que dans certaines limites, la perte de force vive dont il s'agit sera compensée,
au moins jusqu'à un certain point, par la diminution de celle qui avait lieu par suite des percussions dans l'ancien bélier. D'ailleurs, par cette
dernière raison, le bélier univalve pourra avoir sans inconvénient un beaucoup plus grand diamètre ; ce qui est encore une compensation. J'ai établi les véritables bases du calcul des résistances en frottement dont il s'agit dans un mé-
moire inséré au tome XIII de ces Annales, p. i, et depuis, je les ai vérifiées par des expériences en grand. Sans entrer en ce moment dans les détails de calcul, j'indiquerai le sas de Bousingue (1) Ces auteurs s'étendent sur les applications nombreuses de ce système en Angleterre et en parlent avec de grands éloges.
A TJNE SEULE SOUPAPE.
447 le plus élevé peut-être que l'on connaisse, comme
offrant une limite supérieure aux hauteurs pour lesquelles on pourra appliquer le bélier univalve de la manière suivante. Je suppose que l'eau soit descendue au-dessous de la moitié de la hauteur du sas en se transvasant latéralement. On pourra vider ce qui reste au moyen d'un ou de plusieurs béliers univalves qui en élèveront une partie soit dans le canal supérieur soit dans les réservoirs étagés. Quand même l'effet utile absolu de ce bélier serait moindre dans cette circonstance qu'il ne paraît l'être, l'avantage lui resterait peut-être en définitive. En effet, sa propriété distinctive est de pouvoir débiter de grandes masses d'eau ; d'être tout naturellement amorcé chaque fois que l'on voudra vider l'écluse, le corps du bélier étant au-dessous des basses eaux ; de fonctionner sans interruption tant qu'il restera assez d'eau dans le sas pour soulever le boulet par son écoulement, sans que l'on ait à s'en occuper ; enfin de distribuer au besoin l'eau à plusieurs étages, quoiqu'il n'ait qu'une seule pièce mobile. En résumé, quel que soit le succès pratique du
bélier univalve, je crois pouvoir le présenter comme un organe qui remplit une case de la science par l'application d'une espèce toute particulière de pression hydraulique.Les phénomènes de cette nouvelle espèce de pression, mis en évidence par monjet d'eau oscillant dans l'air libre
sans coup de bélier, diffèrent essentiellement de ceux sur lesquels reposent toutes les variétés du système de Montgolfier.
Description des mouvements de l'eau dans le bélier univalve. Il est facile de se former rapidement une idée Tome XI ,V, 1838.