Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
472
SUR LES FONTES BLANCHES MIROITANTES,
fer est presque nul , et cependant l'action réduc-
tive que le minerai a subie dans le fourneau a été bien moindre ; l'on voit clairement ici la grande influence résultant de la réduction difficile
de l'oxide de manganèse, de l'action énergique de la silice sur cet oxide et de la grande fusibilité du silicate de manganèse.
Le carbone de ces fontes est entièrement à
l'état combiné; on n'y trouve jamais de graphite, bien que leur contenu en carbone soit aussi grand que dans les fontes grises et souvent même plus grand encore. Leur contenu en soufre a augmenté
de o,00l., et celui eu phosphore a augmenté de o,o4. Dans la production de la fonte blanche grenue ou compacte des fourneaux à fontes aciére uses de
la Prusse rhénane, la réduction est encore bien moins avancée et le contenu en matières étrangères ne s'élève guère au delà de 5 p. cyci dont en-
viron 3 p. oio de carbone combiné, i,8o p. 0/0 de manganèse et presque point de silicium; mais le contenu en soufre est plus notable que dans les deux sortes de fontes précédentes. Ainsi que dans les fontes miroitantes il n'y a point de graphite, mais le carbone combiné est encore en proportion plus forte que dans la fonte grise, abstraction faite de son graphite; celle-ci se rapproche plus, sous
ce rapport, de l'acier naturel non trempé, que la fonte caverneuse ; mais elle est plus siliceuse.
Son contenu en phosphore n'a pas augmenté, bien que celui en soufre se soit élevé de 0,002 à 0,01. Le laitier est très -fluide quand le fourneau produit de cette dernière sorte de fonte, et est toujours d'un vert foncé, ce qui provient de son grand
4/3 contenu en protoxide de fer, outre la grande quantité de protoxide de manganèse qu'il renDITES FONTES BLANCHES DU RHIN.
ferme. S 3.
De la fabrication des fontes miroitantes.
On a déjà vu que ces fontes ne sont obtenues clans le grand duché du Rhin, qu'avec des minerais de fer hydroxides et carbonatés qui sont trèsriches en manganèse, très-pauvres en chaux et
très-fusibles, et que le laitier des [butes miroitantes est très-fusible et très-fluide, tandis que celui des fontes grises est beaucoup moins fusible et sort du fourneau à l'état pâteux. On a vu aussi que, dans ces fourneaux, là fonte
grise aciéreuse s'obtient quand la charge du minerai est un peu faible; que la fonte miroitante s'obtient quand la charge est exactement ni trop forte, ni trop faible, c'est-à-dire en telle quantité que la réduction du fer peut encore se faire compiétement, mais que celle du silicium et du manganèse est très-faible, en sorte que les laitiers sont alors très-riches en protoxide de manganèse, très-fusibles et très-fluides ; mais dans ce cas le laitier offre encore du graphite à la surface, et la flamme du gueulard montre encore le caractère d'une bonne allure ( gaargang). On a vu enfin que la fonte blanche grenue ou compacte est produite quand la charge en minerai est trop forte pour que la réduction du fer puisse s'opérer complétement , en sorte que les laitiers sont alors très-ferrugineux et excessivement fusibles par le fait de leur grand contenu en protoxide de fer et de manganèse. Dans le premier cas, la chaleur du fourneau est