Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 240]

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480 SUR LES FONTES. BLANCHES MIROITANTFS , trempé Ç't pellt7e4e, à la partie métallique de certaines fontes grises tendres, c'est-à-dire à ces fontes

abstraction faite du graphite qui s'y trouve mélangé ; la température dans l'adoucissement n'a pas été assez élevée pour permettre la formation du. graphite, et le carbone est encore combiné à toute la masse du per, du moins pendant qu'elles sont rougies, aussi la fonte adoucie devient blanche

et dure par la trempe, comme l'acier. Dans les fourneaux qui produisent de la fonte d'un gris, foncé, le dégagement du graphite commence déjà pendant que la fonte est encore à un

état très-liquide dans l'ouvrage, les laitiers qui s'écoulent alors par-dessus la dame en. montrent souvent une grande quantité; nous avons déjà vu que même dans ce cas les grains de fonte qui des-

cendent dans le laitier épais de l'ouvrage sont d'abord blancs, et que ce n'est qu'après y avoir séjourné pendan t quelque temps qu'ils deviennent graphitiques. Les fontes liquides qui donnent des gueuses (-frises deviennent à la vérité blanches par

un refroidissement très-prompt, ce qui semblerait indiquer qu'il ne s'était pas dégagé de graphite dans le fourneau ; mais à vrai dire cela indique seulement que le graphite, si léger relativement au fer, a pu, dans cet état parfaitement liquide , s'en séparer dès sa formation, en s'élevant très-promptement à la surface du métal, ce qui ne peut plus avoir lieu une fois que celui-ci commence a s'épaissir : c'est d'ailleurs dans ce dernier état qu'il s'en forme le plus abondamment; mais alors il ne peut plus se séparer de h fonte et il y reste incorporé. On voit par ces faits que la fonte, quand elle vient de se.liquéfw, contient toujours le carbone

DITES FONTES BLANCHES DU ETON.

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à l'état combiné, et que la fusion du minerai, quand le fourneau marche bien, ne s'effectue qu'après qu'il a subi une réduction complète et une cémentation convenable par le charbon et par les gaz carbonés; alors le fer réduit et carburé se liquéfie d'abord, et le dégagement du graphite ne commence que lorsque la fusion est terminée

et que la température de l'ouvrage est portée à un très - haut degré; autrement la fonte reste blanche. La moindre fusibilité des l'otites grises graphi-

tiques paraît provenir simplement de ce que dans ces fontes à l'état solide, le fer est combiné à beaucoup moins de carbone que dans les fontes blanches, et qu'il faut une grande chaleur pour dissoudre le graphite mélangé à cette combinaison si peu carburée et si peu fusible. Dans la fusion

la fonte grise passe promptement à l'état trèsliquide , parce que , par le fait de la dissolution du graphite, sa quantité de carbone combiné est portée presque instantanément au delà du double.

Ou peut objecter, à la vérité, que le fait des fontes blanches miroitantes et des fontes grises qui se produisent simultanément dans les hautsfourneaux de la Prusse rhénane, lorsqu'on obtient des fontes rubanées, et celui des fontes truitées ne concorde pas avec cette conclusion, car les deux fontes semblent être produites à la même température ; mais il faut remarquer que la température du fourneau doit être plus élevée au-

près de la tuyère qu'auprès des autres parois

de l'ouvrage, en sorte que les globules de fonte arrivant dans le creuset, ne sauraient avoir tous

la même température; et si le fourneau mar-