Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 242]

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souterrains, et ne sont jamais semblables aux

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(i) -M. Stengel , directeur du fourneau de

Hamm , qui appartient au gouvernement prussien, et produit habituellement des fontes miroitantes, a-fait un grand nombre d'expériences et d'observations fort curieuses sur la fabrication de ces fontes; elles sont consignées dans des mémoires

insérés dans les vol. 8, 9, 13 et 15 de l'Archiv

de M. Karsten. C'est un fait bien connu, que beaucoup de minerais ne peuvent donner de bonnes fontes pour la fabrication du fer, qu'en les traitant de façon à obtenir des fontes grises, c'est-à-dire à une forte chaleur. Dans le département de la Haute-Marne, on a. des minerais du terrain néocomien , qui chargés en forte proportion, produisent des fontes blanches grenues en bonne allure de fourneau ;

mais ces fontes ne fournissent que du fer iné. diocre. En chargeant le minerai en faible proportion , au contraire , on obtient des fontes truitées ou grises qui produisent un fer de bonne qualité connu dans le commerce sous le nom de fer de roche.

Les minerais de fer, riches en manganèse,

sont fort rares, surtout en France; ce sont des

variétés de deux espèces de mine de fer, le fer spathique et le fer hydroxidé (mine de fer brune) et souvent encore ces espèces de minerais sont pauvres en manganèse; Leurs gîtes ne se trouvent guère que da nsles pays de montagnes; ils forment

des filons ou amas qu'on exploite par travaux

gîtes superficiels de la Lorraine , de l'Alsace de la Champagne , de la Franche - Comté ou du Berry, dont les minerais sont généralement pau-

vres en manganèse ; on n'en connaît du moins que très-peu qui renferment une proportion notable de ce métal. n'existe en France de minerais semblables

que dans le Dauphiné et dans les Pyrénées, et

encore n'est-on pas parvenu à produire des

fontes miroitantes avec ces minerais. En Savoie, on exploite aussi de ces minerais qui ne produisent pas non plus de fontes miroitantes; mais ils donnent cependant des fontes blanches propres à la fabrication d'un bon acier, lequel toutefois est encore inférieur à l'acier provenant des fontes miroitantes de la Prusse rhénane. Il ne faut pas croire que pour la production facile d'un acier naturel de première qualité , la

fonte doive nécessairement être miroitante ou radiée. En Styrie et en Carinthie on évite même autant que possible, de produire des fontes miroitantes ou fortement radiées, et l'on préfère de beaucoup les fontes blanches, faiblement radiées ou grenues pour la fabrication de l'acier de forge,

parce qu'elles prodinsent un acier meilleur, et dont l'affinage est moins long et moins difficile. Ces fontes radiées on grenues ne sont pas caverneuses et se produisent dans la bonne allure des fourneaux comme les fontes blanches et grenues des environs de Joinville et de Wassy. Les fontes caverneuses de la Styrie se distinguent

de celles de la Prusse rhénane et de la HauteMarne, en ce qu'elles ne sont ni dures ni aigres, elles ont même de la ténacité , mais, comme ces