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NOTICE NÉCROLOGIQUE
la main gauche blessée et le côté droit gravement meurtri. Depuis lors, il ne recouVi4 plus même l'apparence de la sauté, et il ne put s'empêcher d'ouvrir les yeux sur sa position. Cette funeste conviction perce dans les lignes suivantes par lesquelles il terminait. le récit de cet événement adressé à M. le directeur général, qui le lui avait demandé avec uffbienveillant intérêt. « Tels sont, M. le directeur général, les détails, ». de cet accident : ii a produit une réaction bien" i".-défaVOrable sur la Maladie dont je suis atteint; »::-eate à partir de cette époque, j'ai commencé à » Cracher le sang en phis grande abondance qu'auparavant. » Et cePendant , ces lignes, il les écrivait au commencement -de 1837, au retour d'un voyage au Creuzot, fait en décembre et janvier. Car, on
n'avait pu , jusque-là, le décider à quitter tout à fait le service auquel tant de liens rattachaient.
ily fut enfin forcé ; mais à peine fut-il établi à Paris que les progrès du mal lui enlevèrent tout espoir de guérison. Il cacha d'abord cette cruelle conviction dans la crainte d'affliger sa famille et ses amis. Il continuait à recevoir les visites de plusieurs exploitants de Saône-et-Loire; il aimait à conférer avec eux sur leur industrie, à leur donner ses conseils. Nous avons été témoin de l'empressement avec lequel ces' conseils -étaient recherchés, et de l'intérêt affectueux que lui montraient ceux des exploitants qui ont pu le voir dans ses derniersemoments.
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dut-enfini déclarer à.; sa famille affligée que toute guérison lui paraissait impossible : soutenu par une piété digne de son caractère, il se. résigna avec calme nu renversement précoée de spi). bon-
har et à la perte d'un ,avenirequi-,se montrait-:-si
beau. Son sacrifice le phisiénible, fut de- reiribiwer à la douce tâche d'élever lui-même deux fils ;in-
ineaux encore au berceau. Conservant jusqu'au
dernier moment l'exquise sensibilité de son coeur, c'est lui qui, malgré les plus vives souffrances, exhortait sa femme chérie et sa mère adoptive à la résignation. Longtemps il voulut cacher à son
père et à son frère, éloignés de lui, le danger de son état; obligé enfin de les désabuser, il consacra le reste de ses forces à leur écrire de touchants adieux.
C'est principalement pendant cette dernière période de sa vie que nous avons pu apprécier toute l'étendue de la perte dont nous étions menacés. Les facultés qui distinguaient éminemment Malinvaud étaient une pénétration vive et une grande rectitude de jugement, secondées par une mémoire tellement puissante que tous ceux qui, avec nous, ont partagé ses études, avouent n'en avoir jamais rencontré d'aussi remarquable. Il apportait à l'accomplissement de ses devoirs d'ingénieur une rigidité de principes qu'avaient rendue plus sévère encore les sentiments d'honneur puisés dans l'éducation polytechnique. Une douceur et une bonté qui ne se démentaient jamais donnaient à ses relations d'amitié un charme
inexprimable , et toutes ces vertus de l'homme privé étaient rehaussées par une dignité de ca