Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
,
100
DES MINES.
AÉRAGE
arrivent au jour, ou qu'elles traversent des cavités souterraines , communiquant avec le jour. Il arrive donc souvent, qu'on rencontre, dans le creusement des galeries souterraines, de véritables sources d'acide carbonique. Cela a lieu surtout, comme on devait s'y attendre, dans les localités, où il existe des sources d'eaux minéraies gazeuses ; par exemple , aux mines de Pont-Gihaud (Puy-de-Dôme), dans les environs de Rochebelle (Gard), dans la vallée du Brohl sur les bords du Rhin, etc.
Les excavations naturelles, ou artificielles, non fréquentées, qui ne communiquent avec le jour
que par une seule ouverture, et dans lesquelles l'air n'est pas renouvelé, sont généralement, et peut-être, sans aucune exception, remplies d'un air contenant beaucoup d'acide carbonique. Celles qui ont plusieurs ouvertures ,.et où l'air se renouvelle, au moins en. partie, en sont aussi trèsfréquemment infestées, parce que le courant d'air
peut être insuffisant, par suite des trop petites dimensions ou de la disposition des ouvertures, pour l'entraîner au dehors. En conséquence, on ne doit pénétrer dans ces excavations, qu'après s'être assuré préalablement, que l'air qu'elles renferment est capable d'entretenir la combustion des lampes. On doit également user de beaucoup de précautions, lorsqu' on entre dans les travaux abandonnés des mines, ou que l'on ouvre des communications avec ces vieux travaux. Les causes générales, qui donnent lieu au développement de l'acide carbonique , suffisent pour expliquer sa présence dans toutes les excavations,
où l'air ne se renouvelle pas. En vertu de sa
)11
loi
grande pesanteur spécifique, il tend à s'accumuler en plus grande quantité, dans les parties basses
de ces excavations. Néanmoins, la propriété qu'ont tous les gaz de se mêler entr'eux , malgré les différences de pesanteur spécifique, lorsqu'ils sont contenus dans un même espace, ou dans des
capacités qui communiquent entre elles , fait qu'il se répand partout, dans les lieux où il existe, bien qu'il demeure plus concentré dans les parties basses.
Quant aux excavations, dans lesquelles l'air se renouvelle, et aux galeries de mines en générali il y a formation en quantité plus ou moins considérable permanente' suivant les circonstances , de gaz acide carbonique, et il est nécessaire que la ventilation soit suffisante, pour l'entraîner incessamment au dehors, et maintenir la. quantité-qui se trouve mêlée à l'air, dans les parties de travaux les moins aérées, au-dessous de la limite où il nuirait à la santé des ouvriers. Azote.
3. Son mélange avec l'oxygène, dans la proportion de 79. à 21 en volume, constitue l'air atmosphérique. Nous avons donné plus haut sa pesanteur spécifique, qui est de 0,976. Il est impropre à la respiration, et à l'entretien de la combustion; mais il n'exerce, par lui-même, aucune action nuisible sur l'économie animale. L'asphyxie, dans le gaz azote, n'a lieu que par suite de la privation d'oxygène. L'air atmosphérique, appauvri d'oxygène jus-
qu'à un certain point, et par conséquent plus