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I. IO
DES MINES.
AÉRAGE
L'odeur d'arsenic qui se développe, dans les mines, où l'on exploite des arséniures, et surtout de l'arsenic natif, ne parait pas nuire à la santé des ouvriers, quand ces mines sont fortement aérées. Miasnzes.
9. Ce sont des émanations produites par les hommes et les animaux , eu santé ou malades principalement dans ce dernier état, et par toutes les substances végétales ou animales en décomposition (y compris peut-être beaucoup de combustibles minéraux ). Insaisissables à l'analyse chimique, ils exhalent ordinairement une odeur infecte, et exercent sur l'économie animale une fluence extrêmement pernicieuse. Le chlore gazeux neutralise les miasmes des hôpitaux : mais il est fort douteux que son action fût également efficace, dans des lieux infectés au plus haut degré, comme le sont certaines excavations souterraines.
Moyens simples de s'assurer si l'air des excavations est irrespirable, ou explosif ro. Avant de pénétrer dans des excavations non
fréquentées, qu'elles dépendent d'une mine ou que ce soient de simples excavations naturelles, des égouts , des fosses d'aisance etc., il faut préalablement s'assurer, si elles contiennent de l'air respirable : dans 'certains cas, on doit aussi vérifier si cet air n'est point explosif. r° Lorsqu'on est certain d'avance que l'air, qui
remplit l'excavation, ne contient point de gaz inflammable, on y descendra d'abord une- chandelle, mi une lampe allumée ; partout où celle-ci continuera de brûler, on sera -sûr que l'air n'est
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point chargé d'acide carbonique, ni d'un" assez grand excès d'azote, pour qu il soit irrespirable. S'il y a, dans cet air, de l'hydrogène sulfuré en quantité capable de nuire, ce gaz sera sensible à l'odorat, et mieux encore aux bandes .de papier, blanchies par l'acétate de plomb. De,s miasmes irrespirables , et susceptibles de déterminer une asphyxie rapide, seraient aussi caractérisés par une odeur infecte. En conséquence on pourra pénétrer, sans danger, clans une excavation non fréquentée, toutes .les fois que l'air sera sans odeur désagréable, qu'il ne noircira pas l'acétate de plomb, et qu'une lampe ou une chandelle y brûleront sans difficulté. Si les lumières s'éteignent, l'air contiendra de
l'acide carbonique, ou un grand excès d'azote et le plus ordinairement un mélange de ces deux
gaz.
Si, en même temps, il y a mauvaise odeur, ou si le papier, blanchi par l'acétate de plomb, est noirci, il serait extrêmement dangereux de pénétrer dans l'excavation, avant d'avoir* renouvelé l'air qu'elle renferme, ou sans se servit de l'un des appareils respiratoires, qui seront mentionnés plus loin. 20 Dans le cas, oà l'on aurait dés motifs de soupçonner la présence de l'hydrogène proto-carboné, il faudrait se servir, au lieu d'une chandelle, ou
d'une lampe ordinaire à feu découvert, de la lampe de sûreté de Davy. (Nous renvoyons, pour la description de cette lampe, à l'instruction pra-
tique publiée en 1824, par l'administration des ruines.) Si l'air contient en effet du gaz inflammable, dans la proportion de à , la flamme de la lampe augmentera en longueur, et en gros-