Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 82]

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sensiblement égales à t. La hauteur motrice sera donc ici d'autant plus grande que les portions, telles que CD, dans lesquelles l'air circule en montant, seront plus rapprochées de l'orifice d'entrée A de l'air atmosphérique, et que les portions telles que Dl', dans lesquelles l'air circule en des-

cendant, seront plus rapprochées de l'orifice de sortie. Si la conduite se réduit à une longue galerie, dont l'axe soit contenu dans un plan sensiblement horizontal, aboutissant à deux puits verticaux ou inclinés, foncés sur ses extrémités, ou aura h, o, h, o, et la hauteur motrice, une fois le mouvement commencé, sera à peu près égale à

h Xh z>( 1+0,00375/ 1+0,003751'

i63 chaude, et par conséquent spécifiquement moins DES MINES.

AÉRAGE

1+0,00375t 1+0,00375T0

Comme t' est plus grand que t, cette hauteur motrice est moindre que celle qui a rompu l'équilibre dans l'origine, d'autant moindre d'ailleurs que la circulation est plus rapide. Si l'on a z. oi, c'est-à-dire si les deux orifices A et H sont au même niveau, l'équilibre existera dans l'origine. Si on trouble cet équilibre, en imprimant à l'air, qui remplit la conduite, un mouvement dans un sens ou dans l'autre, ce mouvement imprimé se ralentira, et s'arrêtera bientôt. Car, la hauteur motrice prise en supposant que

la circulation de l'air continue dans le même sens, prend alors une valeur négative, ce qui fait voir que l'action des forces dues à la gravité, et aux variations de température, tend à ralentir et à éteindre le mouvement. On s'en rend compte, en observant que la colonne d'air descendante dans le puits, par où l'air entre, est nécessairement plus

pesante, que la colonne d'air montante dans le puits

de sortie. Cependant ceci n'aurait pas lieu , si la conduite était formée (Pl. III, fig. 8) de deux galeries horizontales et d'une petite longueur, AC , FH , s'ouvrant dans un même plan .de niveau, et réunies par deux ouvrages montants, DC et FE, réunis eux-mêmes par une longue galerie horizontale ou inclinée DE. Alors si le mouvement avait commencé dans le sens indiqué par les flèches dans la fig. 8, il persisterait dans le même sens, par la raison que la colonne d'air montante en CD serait plus chaude, que la colonne d'air descendante en RF. En désignant la hauteur verticale des puits intérieurs CD et EU' paru, par t' et

tyr les températures moyennes de l'air en mouvement dans ces puits intérieurs, par T, la température de l'air sortant en H, qui diffère peu de la température de la roche, et par T. la température de l'air, la hauteur motrice serait h

1+0,00375 T, 1+0,00375 T, , +h X 1+0,003751" 1+0,00375 t'

et comme t' serait nécessairement plus grand que t", cette valeur serait positive. Elle aurait d'ailleurs une valeur numérique d'autant plus grande que le courant serait plus rapide. Nous résumerons, ainsi qu'il suit, les déductions précédentes , sur les courants d'air naturels qui s'établissent dans une conduite souterraine, communiquant avec l'atmosphère par deux issues différentes.

Il s'établit un courant naturel dans une conduite souterraine de ce genre, toutes les fois qu'il existe, entre les deux issues , une différence