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(66 AÉRAGE DES MINES. Lorsqu'il ne s'établit pas naturellement un cou-
rant d'air continu dans une conduite à deux ouvertures, l'air ne s'y renouvelle que lentement, par suite de la propriété de diffusion, dont jouissent les gaz.
C'est en affectant le poids spécifique de l'air, que les variations de température produisent un courant continu dans une conduite. Toutes les circonstances qui modifieront, comme une élévation ou un abaissement de température, le poids spécifique, produiront des résultats semblables. Telles sont les formations, ou émanations de gaz parti-
culiers, qui viennent se mêler au courant d'air, qui circule dans des galeries de mines. Les va-
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AÉRAGE
Des mines Par M. COMBES , Ingénieur en chef des mines.
(scirE.)
CHAPITRE III. SECTION PREMIÈRE.
Moyens de déterminer un courant d'air continu dans les mines.
21. Pour qu'une mine soit bien aérée, il faut
riations, dues à cette cause, pourront être dans le même sens que celles dues aux changements de température, ou en sens contraire. Dans le premier cas, elles contribueront à activer le courant ; dans le second, elles le retarderont, et pourront
qu'un courant d'air incessant, et suffisamment ra-
l'annihiler, ou même déterminer un courant en
rences de poids spécifique, entre l'air atmosphérique, et celui qui remplit les galeries, combinée avec une disposition convenable de l'ensemble des excavations souterraines, et des ouvertures qui les mettent en communication avec le jour. On
sens contraire. Les émanations de gaz moins denses
que l'air, tels que la vapeur d'eau, dont l'air se sature, presque toujours, dans le parcours des galeries souterraines, et l'hydrogène proto-carboné, agiront dans le même sens qu'une élévation de température; les émanations de gaz plus denses que l'air, comme le gaz acide carbonique , agiront, au contraire, dans le même sens qu'une diminution de température, due à l'action des parois de la conduite. (La suite à la prochaine livraison.)
pide, venant du jour, circule dans toutes ses parties, afin d'entraîner au dehors les gaz nuisibles , qui
s'y forment continuellement. Ce courant peut être déterminé par la seule influence des diffé-
dit alors que l'aérage est naturel. Ou bien , il exige l'emploi d'une force motrice continuellement agissante. Alors l'aérage est dit artificiel. On doit , autant que possible, disposer l'en-
semble des travaux souterrains, et les puits et galeries aboutissant au jour, de telle sorte que la circulation de l'air ait lieu naturellement, et que la force motrice, quand on est obligé d'y avoir recours, vienne aider l'action des causes naturelles. C'est pourquoi nous ferons d'abord conTome XV, 1839. 12