Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 124]

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A1gAG4 246 passage des ouvriers, l'ensemble des galeries, en

une galerie unique , sorte de labyrinthe très-sinueux, ou plutôt anguleux, aboutissant, par une extrémité, à une ouverture par laquelle entrait l'air atmosphérique, -et, par l'extrémité opposée, à une autre, par laquelle ,sortait l'air, qui avait parcouru les travaux. La PI. VIII offre un exemple de cette disposition. L'air descend par le puits vertical A, parcourt l'ensemble des galeries fréquentées, en suivant le chemin indiqué. par les flèches, et revient au bas du puits li, par lequel il remonte au jour. Les:parties de la figure

recouvertes de hachures, représentent des travaux abandonnés ,.isolés des autres par des cloisons fixes, et dans lesquels l'air et les ouvriers ne circulent plus. Les tailles d'exploitation consistent ici dans le prolongement des galeries, à la circonférence extérieure des travaux, en s'éloignant des puits A et:j3 ; c'est de ce côté que les travaux neufs s étendent , tandis que le groupe des travaux abandonnés prend un accroissement d'étendue, dans la partie voisine des puits. On voit en a, a', a, comment l'air est conduit dans les nouvelles tailles, ou galeries prolongées. Telle était l'ancienne méthode de distribution

de l'air, dans les mines de houille du nord de l'Angleterre, qui étaient exploitées par galeries et piliers. Les piliers étaient repris ensuite, avec diliiculté , et le plus souvent perdus en très-

grande partie. Elle était aussi vicieuse, sous le rapport de l'exploitation même, que sous le rapport

de la distribution de l'air. Sous ce dernier point de vue, il y avait deux inconvénients fort graves : d'une part, le développement du circuitparcouru par le courant d'air,

21, augmentait proportionn ellem en t à l'étendue totale des galeries fréquentées , et le courant arrivait dans les dernières parties de ce circuit, très-chargé de gaz irrespirables, qu'il avait délayés, dans le parcours entier; d'un autre côté, le groupe de travaux abandonnés, au centre de la mine, devenait un vaste réservoir rempli de gaz nuisibles, tels que de l'acide carbonique, ou de l'hydrogène protocarboné, qui se répandaient quelquefois en trèsgrande abondance, et à l'improviste, dans les galeries fréquentées. Il est facile de faire disparaitre le premier vice signalé ci-dessus : il suflit pour cela de diviser le courant d'air en plusieurs branches distinctes. S'il n'y a que deux issues, l'Une pour l'entrée, l'autre DES MINES.

pour la sortie de l'air, l'on peut, par exemple, former de l'ensemble des galeries deux ou plusieurs groupes , entièrement isolés les uns des

autres , par des cloisons, des portes, ou des piliers

de roche. Le volume d'air total , descendu par

,le puits d'entrée se divisera, à une petite distance du puits , en autant de branches ou rameaux qu'on aura formé de groupes, et ces branches du courant ne se réuniront de nouveau que tout près du puits, ou dans le puits même , par le-

quel remontera le volume d'air total.

du courant est aujourd'hui usitée dans toutes les mines de quelque importance , bien dirigées. Nous entrerons dans tous les détails nécessaires, pour en faire apprécier l'importance , les avantages, et faciliter sa mise en pratique , par les mineurs. 4o. Concevons que l'ensemble des travaux soit Cette division

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