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AÉRAGE
ment, et avec attention, l'état del'air qui a parcouru les travaux; s'assurer que les portes régulatrices, et surtout les portes principales , sont en bon état , et manoeuvrées comme elles doivent l'être ; redoubler de soins et de surveillance, quand le baromètre baisse, surtdut dans les temps d'orage, où la diminution de pression atmosphérique est considérable ; prendre les mesures nécessaires pour que l'aérage n'éprouv e ni interruption, ni ralentissement, pendant les jours fériés, et faire reconnaître l'état de l'air, avant la
rentrée des ouvriers dans les travaux; tels sont les devoirs essentiels du directeur et des chefs Ouvriers , dans une mine sujette au grisou, Qu même
à des émanations abondantes de tout antre gaz irrespirable. Malgré cela, il peut encore survenir une explosion , par suite d'une irruption imprévue d'une masse considérable de gaz, sortant d'une cavité, ou de vieux travaux. Il convient donc de prendre des mesures propres à empêeer qu'une explosion ayant lieu sur un point, se. propage et fasse sentir ses effets dans toute la mine. Une explosion donnelieu à la production d'une masse gazeuse de vapeur d'eau et d'acide carbonique , qui prend subitement un volume considérable, sous l'influence de la température élevée, qui se développé' instantanément. Son effet immédiat et d'interrompre tout à coup la circulation du courant d'air ventilateur, de le refouler en arrière , et en même temps de renverser les obstacles qui s'opposent à l'extension du gaz, dans tous les sens. Les ravages faits dans la mine sont plus ou moins considérables, suivant l'étendue de la masse gazeuse, qui s'est enflammée. Ainsi quand le feu prend sur une taille , ou dans un
DES MINES.
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bout de galerie, les ouvriers qui y travaillent peuvent être brûlés ou blessés plus ou moins grièvement, sans que cela apporte aucun trouble sensible T dans la circulation générale de l'air, et sans que les ouvriers, occupés dans les autres par-
ties de la mine, s'en aperçoivent. Si la masse gazeuse, qui prend feu, est pins considérable, il ,y
a explosion-:' les gaz produits parla combustion se répandent dans les galeries voisines, renversent les ouvriers qui se trouvent sur leur- passage, et
quelques portes destinées à diriger le courant d'air. Une partie de la ruine, plus ou moins étendue, se remplit de gaz irrespirables, chargés d'une poussière de houille épaisse, que le courant a enlevée sur le sol des galeries ; l'air frais n'arrive plus dans cette partie des travaux ,. parce que les portes qui le dirigeaient ont été 'renversées. Les ouvriers qui s'y trouvent périssent par asphyxie, s'ils n'ont pas le temps ou la présence d'esprit de gagner, au plus vite, une voie où l'air circule encore. Cependant les grandes voies générales d'aérage sont encore conservées.:;, 'l'explosion n'exerce
de ravages que dans une 'partie restreinte de la mine , où la ventilation n'a plus lieu , tandis, que les ouvrierS,Sont en sûreté dans le reste des. travaux. Enfin si la masse gazeuse qui -enflanurie
est très-considérable, rien ne peut résister à la
force du courant qui suit l'explosion. Les ouvriers, les portes d'air, lés boisages, qui se-' trouvent dans les galeries, placées sur le trajet du courant dévas-
tateur, sont renversés. Des pierres, des blocs de houille énormes sont emportés par lui , aussi bien que la poussière fine qui couvre le sol des galeries. Il arrive, par la,voie la plus facile et la pl uslarge,
à un ou plusieurs des puits aboutissant au jour,