Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 149]

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AÉliAGE

DES MINES.

tion avec d'autres puits, du moins quant à l'aérage et à l'extraction de la houille. La communication est quelquefois établie, pour l'épuisement

ralernent les distances à parcourir, et par con séquent les dépenses à faire , pour le transport souterrain du minerai, au bas du puits d'extraction. Il pourra d'ailleurs, facilement , satisfaire à la condition très-utile, de laisser à l'air sortant un débouché suffisant, en multipliant les puits de sortie de l'air, qui lui rendront les mêmes services que les puits d'entrée, sans autre inconvénient que celui résultant de l'usure un peu plus rapide des câbles d'extraction. Si même il y a dans quelque partie des travaux ; des dégagements, particulièrement abondants de gaz irrespirables, on aura l'avantage de pouvoir les conduire au dehors , par le puits le plus rapproché , en leur faisantparcourir souterrainement un trajet moins

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des eaux. Les bures d'air, dans la province de Liége , ont une section moindre que les bures d'extraction à côté desquels ils se trouvent, et c'est près de leur orifice qu'ont été établies dans ces dernières années, les machines aspirantes à pistons, que l'on a substituées aux foyers.

Dans les mines du nord de l'Angleterre, on trouve souvent deux puits, foncés l'un à côté de l'autre servant tous deux à l'extraction mais à

mesure que l'on creuse d'autres puits pour les besoins de l'exploitation, on les met en communication avec les premiers. La coutume Liégeoise, de foncer un puits spécialement consacré à l'aérage, à côté d'un autre qui sert à l'exploitation de la houille , me semble avoir l'inconvénient,: d'entraîner l'exploitant à

donner une fort grande étendue aux travaux

d'exploitation, avant de se décider à creuser un autre couple de puits, et ii doit en résulter, assez souvent, un développement de travaux, plus grand que ne le comportent les moyens d'aérage. A cela

il faut ajouter que l'on donne au puits d'air des dimensions plus petites qu'au puits d'extraction, tandis que c'est le contraire que l'on devrait faire.

En répartissant, au contraire, les puits à peu près également, sur la surface du sol, sous lequel

l'exploitation doit s'étendre, en les employant tous pour l'extractiondes minerais, comme ,A le

fait dans le département du Nord ;l'exploitant aura moins de peine à se déterminer à creuser un puits nouveau , parce que cela abrégera séné-

lonEnfin

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si une détonation a lieu sur quelque

point des travaux, je regarde comme impossible, quelle que soit sa violence, que ses effets se fassent sentir, dans la totalité des travaux souterrains, mis en communication. Les gaz, résultant de la détonation , se porteront certainement sur un des

puits, peut-être sur deux puits à la fois ; mais

l'air frais continuera de descendre par les autres ,

qui offriront ainsi des voies praticables pour pénétrer dans les travaux et porter secours aux ouvriers asphyxiés. Nous pensons,

en conséquence, que la distribution des puits à peu près uniforme , sur la surface du terrain et leur mise en communication , sont préférables à l'isolement complet des travaux entrepris , par deux puits voisins, dont l'un est consacré exclusivement à l'aérage. Le système général adopté, ,

à cet égard , dans les mines du département du Nord , serait tout à fait irréprochable , suiTome SF, 18$9. 20