Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 148]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DES MINES.

292

AÉRAGE

On conçoit clone qu'il est de la plus haute importance, de tirer de ceux qui existent> tout le parti

possible. Et pour cela il faut que ces puits aient été; -dès l'origine de l'exploitation; convenablement placés, relativement à la forme du gîte exploité, et aussi les uns a r rapport aux autres. Dans beaucoup d'endroits, on creuse à la fois deux puits très-voisins, dont l'un sert à l'entrée et l'autre à la sortie, du courant d'air ventilateur. Dans les mines de houille des environs de Dudley et du pays de Galles , où les couches sont situées à une petite profondeur, ces puits accouplés ont

habituellement,,un petit diamètre, servent tous les-. deux à l'extraction, et sont desservis par une même machine, qui élève une tonne chargée clans 'un des puits, tandis que la tonne vide correspondante deScénd par l'autre Le champ d'exploitation de deux puits semblables a peu d'éten, due , et les puits sont multipliés, parce que leur creusement n'occasionne pas de fort grandes dépenses. Dans le centre de la France, à Saint-

Étienne en particulier, les puits sont aussi , en généril;; :nombreux et rapprochés, à cause de la divisiOn .du terrain houiller, entre un grand

nombre de propriétaires. A Rive-de-Gier, la division de la propriété-souterraine a aussi donné lien ah ereteemerit de puits très-rapprochés, quoi aient hue grande profondeur, et coûtent a'sSe cher. Là Multiplicité des puits, dans le département de la Loire, est de nature à faciliter extrê-

mement l'aérage. Mais les,exploitants ne font

presqueri en, pour opérer la bonne distribution de 'Vair, dans' les galeries et sur les tailles ; l'emploi des moyens artificiels, pour déterminer la circulation dans les travaux, y est aussi peu répandu,

293

bien qu'il pût être quelquefois d'une grande utilité.

Les mines de houille du Northumberland et du Cumberland, en Angleterre , du département du Nord, en France;du Hainaut et de la province de.Liége, éh Belgique, sont celles où le creusemeht de S puits donne lieu aux plus grandes dé, penses , soit à cause de la profondeur à laquelle il faut les creuset, soit surtout par la nature des terrains qu'ils traversent. Aussi .les puits y sontils beaucoup moins nombreux, que dans les contrées dont nous venons de parler. Dans le dépar-

tement :du Nord, les puits servent tous, ou du moins peuvent servir à l'extraction de la houille.

lis sont à peu près répartis uniformément, sur l'étendue du terrain, sous lequel s'étendent les couches que l'on veut exploiter, en ayant soin de

les placer convenablement, pour la facilité du transport .:Souterrain de la houille , eu égard .:à l'allure des Couches. La-plupart sont mis en com-

munication entre eux.; soit pour l'épuisement des eaux; soit pour l'aérage. Il y a en 'général un seul puits ;;: 'avec foyer .d'aérage intérieur, servant à l'issue de l'air, qui est descendu par deux Ou trois autres puits. Souvent aussi l'air descendu parun puits, se divise, et va sortir par deux puits munis de foyers. Dans la province de Liége:4 on fonce, au con-

traire , le plus souvent , deux puits dans le voisinage l'un de l'autre, dont l'un sert à l'extractieti ,

et l'autre, appelé le puits d'air ou la bure d'air', sert, à:dlissue cht,jeourant , quea;7eiretil6 dans les travaux. Au nuii-Yetid.e ces -:-d'eux puits accouplés,

on épuise un champ d'exploitation déterminé , et on ne les met généralement paS'en communica-.