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AÉRAGE
4° Les machines à pistons ont l'inconvénient de coûter fort cher, d'avoir des dimensions énormes, d'être .d'un entretien difficile, d'exiger.des
réparations fréquentes, et de dépenser inutilement une très-grande partie du travail moteur. Il est fort douteux qu'elles puissent remplacer convenablement l'action de foyers bien établis. Les ventilateurs à force centrifuge paraissent réunir toutes les conditions, auxquelles doivent satisfaire de bonnes machines d'aérage.
Les machines ont l'inconvénient d'exiger un puits, exclusivement consacré- à l'entrée ou à la sortie de l'air, et qu'on,. ne peut utiliser pour l'extraction des minerais. Les machines soufflantes ou aspirantes , afin d'être à l'abri de fortes explosions faisant éruption au jour, doivent.être placées à une petite distance des puits d'aérage, sur un petit puits communiquant, par une galerie, avec le puits principal, qui est fermé par un plancher; il est nécessaire de pouvoir remplacer rapidement ce plancher, en cas d'accident. 5' Finalement, je regarderais actuellement la prohibition des foyers d'aérage, dans les mines à
grisou, comme intempestive et même dangereuse ; mais je pense qu'ils doivent être établis autrement qu'ils ne le sont en général, sous la surveillance spéciale des ingénieurs du gouverne-
ment, et conformément à des plans approuvés (l'avance par eux. Les ingénieurs devraient également intervenir, dans la détermination de la section à donner aux galeries, et puits de sortie de l'air. Les essais déjà faits en Belgique , pour la substi-
tution des machines aux foyers, se continueront
DES MINES.
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sans. aucun doute, et il y a lieu d'espérer que l'on arrivera bientôt à- construire des machines assez parfaites, pour que leur usage se répande, sans que l'autorité administrative soit obligée de le prescrire. 47. Quels que soient les moyens employés, pour
déterminer la circulation de l'air dans une mine,
leur effet sera toujours limité, et l'aérage deviendra mauvais, si les travaux souterrains prennent une étendue disproportionnée à la masse d'air qu'il est possible d'y introduire, et d'y faire circuler. On remarquera que, lorsque l'aérage que peuvent produire les moyens existants, combinés avec une bonne distribution intérieure de l'air juste suffisant, cette limite se trouve bientôt 'est dépassée
,
parles progrès de l'exploitation ; car
l'accroissement d'étendue des travaux exige l'introduction d'un plus grand volume d'air, qui doit encore circuler dans des galeries plus longues. Que si quelques-unes des anciennes tailles sont abondonnées , elles n'en laissent pas moins dégager des gaz irrespirables, que le, courant .doit balayer ; elles offrent même un danger plus grave,
à cause des variations dans le volume des gaz qu'elles versent dans les voies fréquentées, 5 43. 11 faut donc se résigner à limiter l'étendue des travaux souterrains; en d'autres termes ,. il
faut, si l'on ne veut pas mettre les ouvriers et
la mine en péril , creuser un nombre suffi-
sant de puits ou galeries aboutissant au jour.Malheureusement ces travaux sont en général très-dispendieux, et la nécessité d'exploiter à bon marché, ou le défaut de capitaux disponibles mettent trop souvent obstacle au creusement de nouveaux puits, devenus nécessaires.