Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 241]

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476 VOIES DE COMMUNICATION NÉCESSAIRES celui qui se compose du nord de la Haute-Marne, -I

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du sud- est de la Meuse et du nord- ouest de la Côte-d'Or, et au sujet duquel j'ai reproduit l'idée du canal de Gray à Saint-Dizier qui le traverserait

dans sa plus grande longueur sur le sol de la

Haute-Marne. Ce groupe est de beaucoup plus important que les antres. La Haute-Marne est celui des quatre-

vingt - six départements qui possède le

plui

grand 'nombre de hauts-fourneaux. En f836, le nord seul de ce département en avait soixantedeux en activité; le sud de la Meuse en comptait vingt-six, le nord-ouest de la Côte-d'Or vingt et un. Ainsi sur quatre cent quatre-vingt-huit hauts-four-

neaux qui travaillaient au bois dans la France entière, ce groupe en comptait cent neuf, resserrés dans un étroit espace dont l'étendue n'est qu'une fois et demie celle d'un département ; il offrait en outre cent douze feux d'affinerie et soixante-dix 'ours à puddler, c'est-à-dire où l'on affinait à la houille par la méthode anglaise. On y fabriquait 74.814 tonneaux ( de r000 de fonte , c'est-à-dire le quart de /a production de toute la France. Cette fabrication exigeait la mise en oeuvre de 400.000 tonneaux de matières premières, savoir Minerai Charbon Castine ou fondant.

Total.

195.000 tonneaux.

.

.

128.000 77.000 400.000

Voilà des chiffres imposants et qui le seraient davantage, si l'on ajoutait aux forges et aux fonderies de la Haute - Marne, de la Mense et du nord-ouest de la Côte-d'Or, celles de la Haute-. Saône qui , ainsi que je l'ai déjà indiqué, seraient' fort intéressées à l'établissement d'un canal de

A L'INDUSTRIE DE LA HOUILLE ET DU EER.

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Gray à Saint-Dizier, car elles sont toutes situées dans la partie supérieure de la vallée de la Saône, et celles peu importantes de la portion des Vosges contigdi à la Meuse. Le nombre des hauts-fourneaux serait ainsi porté à cent cinquante-deux, celui des feux d'affinerie à cent soixante - onze,

celui des fours à puddler à soixante - dix, le poids de la fonte fabriquée à ro3.283 tonneaux, et les poids respectifs des minerais, du charbon de bois et de la castine consommés à 284.000, 169.000 et roo.000 ; ce qui donne pour la masse totale des matières premières une quantité de 553.000 tonneaux. Pour l'affinage, ce troisième groupe de forges emploie de plus en plus la méthode dite cluunpenoise , pour laquelle la houille est nécessaire , et il flua faire venir ce combustible des houillères de Saône-et-Loire (13lanzy et E iinac) et de celles

de la Loire (Saint-Etienne et llive-de-Gier). On en a ainsi employé, en t 835 , 41.000 tonneaux, qui ont coûté 2.253.000 francs, ce qui porte le prix .moyen du tonneau à 55 francs, chiffre exor-

bitant qu'il faut attribuer à ce qu'a partir de

Gray la houille est conduite aux forges de HauteMarne par le roulage. Il me .paralt résulter, de cet exposé que la niasse des transports auxquels donne lieu l'industrie du fer dans ce district de forges situé entre la Saône et la Marne, suffirait seule à justifier la création d'un moyen de communication plus économique qu'une route ordinaire, et qui le traverserait d'une extrémité à 'autre , dans la. direction la plus ra prochée d- l'ensemble des.usines , c'est-à-dire ç.ç Gray à Saint-Dizier. Le salut de l'indusirie du-fer, si intéressante partout; et si importante dans cette

partie de la France, en fait absolument une loi.