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DE SUBSTANCES MINÉRALES.
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ANALYSES
On a mis dans un scorificatoire 3o gr. de régule qui contenait environ le septième de son poids de plomb , et on a chauffé le scorificatoire sous une moufle : il s'en est bientôt dégagé d'épaisses fumées antimoniales, et la combustibilité de l'alliage était telle qu'en retirant le têt du fourneau, et dirigeant dessus le vent d'un soufflet,
le métal devenait rouge de feu, absol Liment comme
aurait fait un morceau de charbon embrasé. On a arrêté l'opération avant roxidation complète, et lorsque le culot qui restait dans le têt pesait o,1-23. Ce culot était demi-ducencore 5g",2 tile, et on a trouvé qu'il contenait 35",2 de plomb ( ou environ o,6o ), c'est-à-dire près des trois quarts de ce qu'en renfermaient les 3o gr. de régule scorifié. La plus grande partie de l'antimoine s'était volatilisée , aussi la surface du culot étaitelle lisse et pure de scorie ; seulement le scorilicatoire était enduit d'un léger vernis vitreux couleur café , qui devait être composé d'oxide de plomb et d'oxide d'antimoine. Lorsque l'on coupellera le plomb antimonial Coupellation du plomb an- pour en séparer l'argent, il se volatilisera beaucoup d'antimoine , surtout au commencement de l'opération, et il sera nécessaire de faire passer les fumées dans des conduits de condensation pour recueillir roxide qu'elles déposeront. En outre , les litharges seront très-antimoniales et il y. a beaucoup d'usages auxquels elles ne pourront pas convenir à cause de cela ; je crois que le meilleur moyen d'en tirer parti serait de les
traiter par l'acide acétique pour en faire de l'acétate de plomb, et subséqu emmen t de la céruse, si on le jugeait convenable; elles ne se dissoudraient pas complétement à beaucoup près, parce que l'oxide
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d'antimoine resterait en totalité dans le résidu à l'état de combinaison avec de l'oxide de plomb. "En réduisant ce résidu, on aurait du plomb très-anti-
monial que l'on soumettrait il la liquation , et
il serait très-facile de préparer avec les divers pro-
duits de ce traitement un alliage qui fût propre à être immédiatement employé pour fabriquer des caractères d'imprimerie. Un jour sans doute les personnes qui fabriquent ces caractères, mieux
éclairées sur leurs intérêts, se décideront à s'en servir, ce qu'elles refusent de faire aujourd'hui. de Ayant coupelle Io gr. de plomb très-antimo- Traitement litharges par nial provenant du traitement du minerai de la l'acide acétiBouzole , on a recueilli ensuite avec soin toutes que. les parties de la coupelle qui étaient imprégnées de litharge , on les a réduites en poudre fine, et on a fait digérer cette poudre avec de l'acide acétique
jusqu'à ce qu'elle fût décolorée, en chauffant
vers la fin ; puis on a filtré et on a recherché la quantité d'oxide de plomb contenue dans la liqueur : on en a trouvé 5gr.,5o, ce qui représente une
quantité de plomb égale au moins à la moitié de la matière métallique coupellée. Le minerai de la Bouzole grillé en grand, tel qu'il rn'a été remis, n'est pas du tout . attaquable par l'acide acétique, parce que l'oxide de plomb y est retenu en combinaison tant par l'acide sulfurique que par l'oxide d'antimoine. On sait que la galène et la litharge se décomposent réciproquement avec facilité, et se transforment en plomb métallique par leur action mutuelle. La galène et l'oxide d'antimoine se combinent au contraire sans se décomposer , et telle est la tendance que ces deux substances ont à s'unir, que la résence d'une très-petite quantité
Galène et oxidià
d'antimoine..