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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER
tement la première, il arrive quelquefois , une deux fois par semaine , suivant l'espèce de fer qu'on fabrique, de faire une double cotticciatura , pour ramener le plus possible le forgeage à' être fait de jour. Pour cette dernière opération le chef et le sous-chef forgeur se relèvent a l ternative-
ment , et sont constamment aidés du garçon qui se repose pendant la première partie du travail. La fonte éprouve moyennement, pour être convertie en fer forgé, un déchet de 25 p. o/o : la consommation moyenne de charbon est de 6 charges7-` par millier (266' ,4o par quintal métrique) de fer forgé. Ces nombres peuvent subir cependant quelques variations, suivant la qualité de la fonte et celle du charbon. On n'emploie ordinairement que du charbon de châtaignier, fois de hêtre; mais le premier est celuiquelqueque l'on préfère , soit parce qu'il donne du meilleur fer, soit aussi, à ce qu'il paraît, parce qu'il diminue le déchet. Les fers fabriqués dans les forges de Toscane sont généralement de bonne qualité, d'un grain uniforme, et très-doux ; toutefois la qualité de la fonte exerce quelque influence sur celle du fer qui en provient; les fontes grises et rubannées sont celles qui donnent le meilleur. Ce résultat est obtenu, comme on le voit, sans un déchet trop fort , mais avec une consommation de combustible assez élevée. Sons ce point de vue , la niédiode que l'on suit pourrait être améliorée ; car un essai fait il y a peu de temps à Follonica, sur environ i2oo liv. (4.15 kil.) de fonte, a donné, en faisant suivre aux ouvriers la méthode usitée en. Bourgogne et en Champagne, un bon fer avec un déchet de 18 p. o/o seulement. La consomma-
EN TOSCANE.
tion en charbon s'éleva, il est vrai , à 8 charges par millier de fer (3400 pour 000); mais cela n'est pas étonnant avec des ouvriers à qui l'on faisait suivre pour la première fois une méthode différente de celle qu'ils étaient habitués à pratiquer. La lenteur de la fabrication dans les forges toscanes est un point remarquable; car une opération qui exige de 20 à 22 heures, ne produit que 600 à 750 livres (207 à 258 kil.). On compte généralement 25 à 26 milliers, (8625 à 897o kil.) pour la production mensuelle 41-1 feu qui n'a pas de chômage extraordinaire, ce qui ne donne guère plus de 20 quint. métr. par semaine. Ce résultat est dît en grande partie à la lenteur du forgeage; et il est évident que, sans rien changer à la méthode, il serait facile de l'accélérer en ayant une forge composée de trois feux desservis par deux marteaux. J'ai déjà eu occasion de dire, dansle commencement de cette notice, que les usines où l'on fabrique la fonte n'affinent qu'une très-faible portion de leurs produits.La majeure partie est vendue
soit à l'intérieur, soit à l'extérieur , au prix de 4i lires le millier (99 fr. 83 la tonne) pour les nationaux, et 48 lires (116 fr. 87 la tonne) pour les étrangers. Le prix du .fer forgé dans les usines du grand-duc est, pour le gros fer 17 lires et t puni
les ioo livres (43 fr. oi les ioo kilog. ), et pour
le fer de petit échantillon, de 20 à 23 lires
(48 fr. 70 à 56 fr. les Io() kil. ). Ces prix sont une limite supérieure que ne doit certainement pas atteindre le prix de revient.