Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 59]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD

DANS LES USINES A FER DE LA HAUTE SILÉSIE. 113

.N° 1. Fourneau Wedding. 180' semaine. Minerai terreux. » carbonaté grillé

5 9.

,

}

i1

2 tonnes

de coke. Castine La température était 70°R.; 18 à 21 charges en 12 heures. » 1

N° 2. Fourneau Heinitz. 125' senzaine. Minerai terreux. 4 9. I » carbonaté et grillé 7 Castine. Air froid; 21 à 24 charges en 12 heures.

tonnes tic coke.

N° 3. Fourneau Reden. 151' semaine. Minerai terreux. » carbonaté et grillé

4, 9-

Castine.

1

.

.

.

»

.

1

2 tonnes de coke.

Température 70°; 19 à 20 charges en 12 heures.

N^ 4. Fourneau Gerlzard. 51' semaine. Minerai terreux. » carbonaté et grillé.

4 9. .

.

.

Castine.

1

3

2 tonnes de coke.

Air froid; 21 charges en moyenne

De la nature des produits.

1#1

Le travail du haut-fourneau exige Ii hommes en 24 heures : 2 fondeurs, 4 chargeurs et u aides qui se relayent pour élever les charges et remplir et vider les wagons. Ces 8 hommes travaillent chacun 12 heures. Enfin, pendant le jour seulement, il y a i aide pour enlever les laitiers et 2 ouvriers pour brouetter les minerais. Ces II hommes reçoivent 15 pf. par quintal de fonte. Les hauts-fourneaux travaillent toujours en fonte grise, destinée en grande partie à l'affinage, soit dans les fours à puddler, soit dans les feux d'affinerie; le reste est employé pour le moulage en 2° fusion. La fonte doit être grise parce que les mine-

rais donneraient une fonte blanche trop impure qui s'affinerait trop vite et ne donnerait pas de bon fer. La décarburation serait complète avant que les matières étrangères au fer pussent être séparées. La fonte, lorsque le fourneau est en bonne allure, est à grains assez fins au centre des échantillons et à grains très-fins sur les bords. Elle n'est pas chargée de graphite apparent. La fonte obtenue par l'emploi de l'air, chauffé à 7o° R., parait peut-être un peu plus grise que la fonte à l'air froid. Les laitiers sont bien liquides et coulent très-loin; refroidis, ils sont d'un vert jaunâtre , vitreux mais opaques ; ils sont très-fragiles et se réduisent en éclats par le refroidissement seul. On trouve quelquefois dans ces laitiers du titane métallique, lorsqu'a la fin d'une campagne l'allure devient crue. On observe au gueulard une flamme assez grande, accompagnée de fumées blanches; à l'air froid il ne se dépose pas de cadmies ; mais à l'air chaud elles se déposent en grande abondance

lorsque la température dépasse une certaine limite.

On a commencé les premiers essais dans le fourneau Wedding au mois de juin 1835. Plus tard le fourneau Reden a été aussi pourvu d'un appareil à chauffer l'air ; les hauts - fourneaux marchent deux à deux , l'un à l'air chaud et l'autre à l'air froid , alimentés par les mêmes minerais, et par conséquent dans des circonstances tout à fait semblables. La flamme perdue aurait pu suffire pour échauffer l'air, mais la construction du massif ne laisse pas d'emplacement au gueulard.

Chaque haut-fourneau a un foyer particulier qui chauffe l'appareil, il est placé derrière le fourneau. Comme à Malapane,l'appareil que l'on avait choisi Tome X T71 , 1839.

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Emploi de l'air chaud.

Appareil à chauffer l'air.