Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 60]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD

(l'abord a donné de mauvais résultats; il se com-

posait d'un gros tuyau replié plusieurs fois au-

Des buses

Fair chaud.

dessus de la grille du foyer. Le second appareil a été copié sur celui de Calder; il ne consomme que les de ce que consommait le premier. C'est l'appareil auquel on paraît s'être définitivement arrêté pour les foyers séparés. Les culottes en cuir ont été complétement remplacées par les porte-vents en fonte, dont il a déjà été question à propos de l'usine de Malapane. Ce systè-

me de buses dont les fig. i et 2, PI. HI, donnent la forme la plus nouvelle, se compose essentiellement d'un gros tuyau coudé (/7. et 2), qui s'adapte au moyen d'un collet boulonné sur l'extrémité verticale« de la conduite. Ce tuyau présente dans sa partie verticale un diaphragme percé d'une ouverture o que l'on peut ouvrir et fermer à volonté au moyen de la plaque p, mise en mouvement par la manivelle m. Cette espèce de levier sert à régler la quantité de vent que doit fournir la buse, et peut même intercepter complétement la communication. Les surfaces de contact de la plaque et des bords du diaphragme sont exactement planées. La manivelle M qui met en mouvement une longue vis fixe Y-V.,

sert à imprimer un mouvement de va-et-vient au tube T T, qui porte la buse. Ce tuyau T est exactement tourné sur sa surface extérieure et glisse à frottement dur dans le manchon XX., qui de même est exactement tourné à l'intérieur. La buse B est boulonnée sur la saillie cylindrique d'un boulet creux en fonte Q, qui s'engage dans un autre boulet creux de même diamètre, et fixé par des vis sur l'extrémité du tube T T. Les deux boulets sont

usés l'un sur l'autre, et forment un assemblage complétememLimperméable à l'air, permettant de

DANS LES USINES A FEU DE LA HAUTE SI LÉSIE 15

donner à la buse une direction quelconque, une fois que sa distance a été réglée au moyen de la manivelle M. L'examen attentif du dessin suffit pour faire voir l'assemblage de toutes ces pièces, et

les dispositions adoptées pour le montage et le renouvellement de toutes les parties. Les buses représentées sur le dessin sont celles de Laurahütte;

j'en ai pris le croquis dans l'atelier d'ajustage de Malapane où elles étaient encore en construction. Ces buses, quoiqu'un peu dispendieuses à faire établir, sont très - avantageuses; elles sont trèssolides et ne perdent pas le vent. Les premiers essais pour l'emploi de l'air chaud Premiers essais.

Kcenigshütte datent du 20 juin 1835. Des résultats avantageux obtenus à Malapane on avait conclu, par une analogie un peu forcée, qu'on obtiendrait le même succès pour les hauts-fourneaux au coke ; mais l'expérience, heureuse sous le rapport de la consommation de combustible, a fait voir que pour la qualité de la fonte l'air chaud était nuisible. La fonte, obtenue par des températures de 150° à 2000 R., est impropre au moulage et à l'affinage. La raison doit en être probablement cherchée dans la nature du coke qui renferme beaucoup de cendres

plutôt que dans la nature des minerais. Dans les (rois séries d'essais qui vont suivre, on a choisi dans l'intervalle de roulement à l'air froid , des semaines

de bonne allure à l'air froid, et on les a groupées pour les comparer aux résultats de l'air chaud. (On donne toujours le nom de charge à la quantité de minerai et de castine chargée pour 2 tonnes de coke).