Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 116]

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SUR LES PRODUITS GAZEUX

Si les dispositions de l'usine ne permettent pas

de placer le fourneau destiné à brûler les gaz tout auprès du gueulard, on aura encore grand avantage à les conduire plus loin et à les faire brûler dans les fourneaux à réverbère destinés à la

refonte du fer. Une très-petite quantité de combustible brûlé sur la grille suffira alors pour faire atteindre la température nécessaire pour produire la fusion. 2. De l'emploi des gaz du gueulard pour faire marcher la machine à vapeur de la soufflerie.

Un haut-fourneau de la grandeur de celui de Veckerhagen a besoin, pour sa soufflerie, d'une force de 2 chevaux. Une machine de Henschel de cette force consomme par heure 35 livres de bois de hêtre.

Admettons que tout le charbon du bois soit

utilisé dans la combustion, alors les 35 livres de bois correspondent à 13 livres de charbon. D'après ce qui a été dit plus haut, on brûle dans le haut-fourneau, par heure, 2 18"v.,5 de charbon, les ou 163,8 se perdent dans le procédé actuel. Or,

13 est environ le A de 163,8. Il en résulte donc au plus de la chaleur actuellement perdue est suffisant pour Aire marcher la soufflerie du fourneau. Il est probable qu'on atteindrait ce but avec une quantité encore moindre de combustible, car nous avons supposé que le bois produisait son maximum théorique de chaleur, ce qui n'a jamais lieu ; les gaz du gueulard sont, au contraire, sous la forme la plus convenable pour chauffer les que

chaudières des machines à vapeur. Cette dernière application de la flamme perdue

du haut- fourneau sera certainement du plus

DES HAUTS-FOURNEAUX.

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grand intérêt pour l'industrie du fer, car elle permettra d'établir les hauts-fourneaux dans des localités où il n'y a pas de chute d'eau.

Enfin, pour ce qui regarde l'emploi de la

flamme perdue à la carbonisation du combustible nécessaire pour le haut-fourneau, c'est une chose dont l'expérience a déjà suffisamment démontré l'efficacité. Des expériences directes, qui feront le

sujet d'un autre travail, apprécieront l'avantage que l'on pourra obtenir par cette application. SECONDE PARTIE. DES GAZ QUI SE DÉGAGENT DES FOURNEAUX OU L'ON FOND LES SCHISTES CUIVREUX.

Les expériences suivantes ont été faites dans l'usine à cuivre la Friedrichs-Hütte, et les gaz

ont été recueillis au moyen de l'appareil qui avait servi à Veckerhagen; Mais on reconnut bientôt qu'on pouvait se passer de la machine pneuma-

tique pour soutirer les gaz en employant un

tube de chlorure de calcium dont les extrémités ne sont pas bouchées avec du coton : les gaz traversent alors d'eux-mêmes les tubes, et cela avec assez de force pour qu'en les dirigeant sur une

lumière on puisse produire un dard de chalumeau. D'après la nature des substances qui sont traitées dans les fourneaux où l'on fond les schistes cuivreux, on pouvait s'attendre à trouver parmi les gaz des acides sulfureux et hydrosulfurique. L'acide sulfureux a été seul reconnu. On se

débarrasse facilement de ces substances en les faisant absorber par du peroxyde de manganèse; mais je Ferai ici , pour l'acide sulfureux , une remarque à laquelle on n'a pas eu égard jusqu'ici ,