Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 125]

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SUR LES PRODUITS GAZEUX DES HAUTS-FOURNEAUX.

l'air qui est amené dans un appareil lenticulaire

placé immédiatement au-dessus. Je crois que cette chaleur est encore plus efficace ici en portant à la température nécessaire pour les rendre inflammables les gaz du gueulard que l'on amène au-des-sous de l'appareil. Quand on a affaire avec des mélanges gazeux qui sont ainsi sur la limite de l'inflammabilité , il est très-important de régulariser le courant d'air de telle manière qu'il n'apporte exactement que la

quantité d'oxygène nécessaire pour la combustion. Car dans le cas contraire, il y a une première perte de chaleur par la quantité de calo-

rique nécessaire pour échauffer Vair en excès qui ne contribue pas à l'effet utile, et que d'un autre côté, la température peut descendre au-dessous

du point où le mélange peut brûler. On a rencontré de grandes difficultés dans les premiers mois de l'emploi de l'air chaud à la FriedrichsWitte. Ces difficultés étaient précisément dues à la circonstance que nous venons d'indiquer. On les a éludées en établissant un registre dans la cheminée en tôle qui soutire les gaz après leur combustion sous l'appareil à chauffer l'air. Après ces considérations sur l'inflammabilité des gaz, il reste encore à répondre à cette question qui n'est pas moins importante pour la pratique : quelle température peut-on atteindre avec

les gaz du gueulard dans les circonstances les plus favorables P Nous allons la déterminer par le calcul pour les gaz qui proviennent de la marche ordinaire du fourneau : coke, charbon de bois.

Composition en poids.

Azote

Acide carbonique. sulfureux. . Gaz des marais. . Oxyde de carbone

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Poids de l'oxygène nécessaire pour la combustion.

0,6443 0,1563 0,0231 0,0148 0,1615

0,05838 0,09128

1,0000

0,14966

La quantité de chaleur produite par la combustion de i kilogr. de ce gaz avec 0,63452 d'air qui renferment précisément la quantité d'oxygène convenable est 4o3,3 unités calorifiques, qui se partagent sur 11",63452 de gaz. Si ces gaz avaient la même chaleur spécifique que l'eau, on 403,3 aurait, pour la température produite , 1,634 2460,76. Si l'on divise cette température par la chaleur spécifique du mélange gazeux, on a la température de la flamme. Occupons nous d'abord de la détermination de cette chaleur spécifique.

Les gaz produits par la combustion sont composés de 0,7007) auxquels corres- ( 0,19157

Azote.

Acide carbonique 0,2789 pond : chaleur, 0,06164, 0,01728 0,0204 ) spécifique. Vapeur d'eau. .

1,0000) de mélange, a p pour ch. spec.

27050

En partant de ce nombre, on trouve pour la température de la flamme 912 ,6 , et comme les az ne sont pas combustibles par eux-mêmes, il faut nécessairement en conclure : que la température de 912° est inférieure à celle à laquelle, le mélange gazeux devient combustible.