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SUR LES PRODUITS GAZEUX
ches de combustible incandescent qui se trouvent immédiatement au-dessus des parties qui brûlent
par l'oxygène de l'air, on conçoit tout de suite qu'on évitera la formation de ce gaz en empêchant les produits de la combustion immédiate de se dégager par la cuve, en les forçant de se rendre dans un canal pratiqué dans le massif du fourneau sur le côté opposé à la tuyère, et surmonté d'une cheminée d'appel. D'après ce principe, il serait possible, en ayant
égard à la largeur du fourneau, d'obtenir, pour une quantité de vent donnée, une combustion tout à fait complète, et par conséquent d'utiliser dans le fourneau même les 4o o/o de charbon, qui jusqu'ici sont perdus. Il est inutile de dire que cette modification de construction manquerait complètement son but dans les fourneaux où l'on a pour but, non-seulement de produire une fusion, mais encore une réduction. Dans les fourneaux où l'on fond les schistes cuivreux, où l'on doit éviter de
réduire l'oxyde de fer, où, à cause de cela, _on maintient la cuve aussi froide que possible, et en général dans tous les fourneaux, où l'on a seulement pour but de produire une fusion, on peut s'attendre à rencontrer de grands avantages dans cette nouvelle disposition, en admettant toutefois qu'elle ne vienne pas apporter quelque inconvénient imprévu.
Enfin, si ayant égard aux considérations qui précèdent, nous établissons une comparaison entre les gaz qui se dégagent des fourneaux à cuve à gueulard obscur, et ceux qui viennent des hauts-fourneaux à fer, nous nous persuaderons bientôt que les premiers sont loin de se prêter à des usages aussi nombreux que les derniers , à
DES HAUTS-FOURNEAUX.
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cause de leur difficile combustibilité, ce qui no-
tamment les rend complétement impropres à produire la fusion des matières très-réfractaires. Néanmoins, comme ces gaz emportent encore environ la moitié du combustible, et que cette moitié peut être utilisée dans certaines circon-
stances, on conçoit que leur emploi peut produire des avantages notables, principalement dans les usines où l'on opère l'extraction de l'argent ou toute autre opération métallurgique qui emploie des fourneaux à réverbère ou à grillage; dans des fourneaux de cette espèce il serait facile d'amener, au moyen de tuyaux à une distance aussi grande que l'on voudrait, le mélange gazeux avec la quantité d'air exactement nécessaire pour en opérer la combustion. Au reste, ces considérations s'éloignent trop du but que je me suis proposé dans ce travail, et mes connaissances en métallurgie pratique sont trop bornées pour que je m'y arrête plus long-
temps. La première partie de ce travail, qui a déjà paru dans les Annales de Poggendorf, a déterminé la direction supérieure des mines de
Saxe à faire entreprendre des recherches analogues et dirigées d'après le même esprit dans les usines de Freiberg. Ces recherches peuvent d'autant moins manquer de donner sdes résultats importants que c'est M. le professeur Kersten qui en a reçu la direction.