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EMPLOI DE L'AIR CHAUD
grande abondance et à une profondeur plus grande, croissant avec la température de l'air chauffé. Réduction et volatilisation de ces cadmies par la substitution de l'air froid -a l'air chaud Allure plus régulière du fourneau Altération très-sensible de la qualité de la fonte au delà d'une certaine température, de i So° à 20011. pour les hauts-fourneaux au bois .et de 8o" à oo" R. pour les hauts-fourneaux au coke; Economie de combustible et de castine; Augmentation de- la production journalière. 2° Dans les cubilots :
Fonte plus liquide, grise et facile à mouler; Température et dégradation de la cuve moindres au gueulard et plus grandes aux tuyères; Économie de combustible, diminution du déchet. Augmentation dela production journalière quand la masse d'air lancée par n'est pas trop réduite. 3° Dans les feux d'affinerie Augmentation et concentration de la chaleur devant la tuyère;
Scories plus liquides et plus pauvres, en moins grande quantité; Allure plus crue ; durée plus grande de l'opération Conservation des taques et des tuyères en cuivre ; Économie de combustible ;
Diminution de déchet. Tous les faits consignés dans ce mémoire prouvent
à l'évidence la concentration de la chaleur près des tuyères, lorsqu'on échauffe l'air, concentration qui
est d'autant plus grande que la température est plus élevée, comme on peut en juger par le mouvement des cadmies dans la cuve des hauts-fourneaux.
DANS LES 'USINES A FER DE LA HALTE SILÉSIE.
271 Cette concentration de la chaleur est due, comme l'a .expliqué M. Berthier, à l'augmentation de l'énergie chimique de l'air chauffé, qui se trouve plus rapidement dépouillé de son oxygène que l'air froid,
au moment de son injection dans le fourneau. En supposant, dans l'unité de temps, des masses d'air chaud et d'air froid égales, fair chaud, par suite de cette augmentation d'affinité, devra brûler plus de charbon dans un espace déterminé, dans l'ouvrage par exemple; l'élévation de température dépendant, non pas de la masse totale de combustible brûlée dans la capacité entière du fourneau, mais seulement de la quantité de combustible brûlée dans l'unité de
volume, il est évident que la température devra être plus élevée, dans le voisinage des tuyères, à l'air chaud qu'à l'air froid. Or, dans le haut-fourneau, il y a deux conditions à remplir : i" La réduction de l'oxyde de fer, qui n'exige
pas une température.-élevée, mais seulement un contact assez prolongé avec les matières réductives.
20 La liquéfaction de la fonte et des matières terreuses, qui exige une température très-élevée, dans un point très-rapproché du creuset, pour que les matières restent assez liquides après leur fusion,
pour se séparer complétement; l'air chaud ayant pour effet de resserrer la zone dans laquelle se produit la combustion , et, par conséquent, en même temps, de diminuer la distance moyenne au creuset, le haut-fourneau se trouvera dans l'état le plus favorable pour que la dernière condition soit remplie et elle pourra l'être d'une manière suffisante et encore plus complète qu'à l'air froid avec une
moindre quantité de combustible. Cette cause Tome XKI, is39.