Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 142]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD

l'air chaud , on verrait qu'il y a eu en général dimiution dans la tenacité de la fonte. Pour les fontes,

soit au bois, soit au coke, on doit en chercher la raison d'abord dans l'allure chaude du fourneau qui donne généralement des fontes à grains plus gros ou plus cristallins qui ont une cohésion moin-

dre. En outre, pour les hauts-fourneaux au coke, on doit en chercher une autre raison dans la nature même du combustible. La houille renferme souvent une proportion de cendres considérable : ces cendres se concentrent dans l'opération de la carbonisation, et le coke en renferme quelquefois jusqu'à 2o p. oio. Ces cendres, composées en grande

'partie de silice et d'alumine, sont intimement disséminées dans le combustible, et par conséquent

présentent les conditions les plus favorables pour la réduction de leurs éléments par l'action de la chaleur. La réduction de la silice ayant lieu toujours, du moins dans les hauts-fourneaux au coke, cette réduction, et par conséquent la quantité de silicium qui souille la fonte, doit être en quelque sorte en raison directe de l'impureté du Combustible, ou plus exactement de la quantité de matières terreuses intimement disséminées qu'il renferme. C'est un élément doni on n'a peutêtre pas, jusqu'ici , tenu suffisamment compte dans l'appréciation des résultats que donnent les hauts-fourneaux au coke ; c'est probablement à la nature et à la quantité de ces cendres, aussi bien qu'a l'état de dissémination dans lequel elles se trouvent, ou'est due en grande partie la grande consommation des hauts - fourneaux au coke; à mesure que le carbone brûle, elles doivent se vitrifier et former à la surface des morceaux comme un Glacis qui s'oppose au contact de l'air et retarde

DANS LES USINES A FER DE LA HAUTE SgLÉSIE.

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la combustion , en même temps qu'elles augmentent par leur masse la quantité totale des matières à scorifier. De là, cette haute température qu'il est nécessaire d'entretenir dans les hautsfourneaux à coke et la grande consommation de combustible. Il est probable que c'est à la pureté du combustible qu'est due la faible consommation de combustible minéral, dans quelques hautsfourneaux, par exemple, dans le haut-fourneau de Grivegnée, près de Liége (à M. Orhan), dans les hauts -fourneaux à l'anthracite du pays de Galles, etc. ( Daprès le mémoire de M. Daubrée , le haut-fourneau d'Yniscedwin ne consomme que 1,35 d'anthracite pour s de fonte, ce qui est de beaucoup inférieur à la consommation des hautsfourneaux voisins qui marchent au coke, combustible poreux cependant, et plus facile à brûler que l'anthracite; il est à remarquer que cette anthracite ne renferme que 1,6 p. (vo de cendres, tandis que les houilles employées ordinairement dans les usines du même pays renferment, en moyenne,

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3 p. ofo de cendres, ce qui doit faire 4 à 5 p. o/o pour

le coke.) Sous ce point de vue il faut distinguer les

cendres intimement mélangées des pierres qui proviennent de l'exploitation de la houille, et qui se retrouvent dans le coke, l'influence de ces dernières est loin d'être aussi nuisible. Indépendamment de la quantité de cendres, la silice doit bire passer dans la fonte une quantité de silicium d'autant plus grande que la température est plus élevée dans le fourneau, puisque c'est la chaleur qui est l'agent de sa réduction. Par la réunion de ces deux causes, la proportion de silicium, dont l'influence nuisible est admise par tous les métallur-

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