Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 156]

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HISTOIRE CHIMIQUE 3o6 soufre une teinte jaune excessivement faible qui devient d'un jaune plus décidé par l'addition de quelques gouttes d'acide chlorhydrique. L'acide arsénieux ne produit aucun changement sur l'eau de soufre concentrée et bouillie , même avec addition d'acide chlorhydrique. La réaction de ce réactif semblerait indiquer ici la présence d'un sulfure; je ne tarderai pas à prouver (18-43) que l'eau de soufre ne contient que de l'acide sulfhydrique libre. 9. L'acide azotique en excès fait prendre une

couleur grise qui disparaît par l'addition d'un peu de chlore. Cette coloration est sans doute due à la présence d'une petite quantité de matière organique tenue en dissolution dans l'eau.

bous verrons -plus loin (5 i) que cette eau fournit une assez granite proportion de glairine dès qu'elle se trouve en contact avec l'air. Les acides chlorydrique , sulfureux, sulfuriq ue, phosphorique, acétique, oxalique, etc. , n'al tèren t pas la transparence de cette eau et ne peuvent reproduire le phénomène de coloration auquel l'acide azotique donne lieu. Io. L'ammoniaque liquide versée par goutte ne produit d'abord qu'un léger trouble. Par le repos, la liqueur laisse déposer un précipité blanc floconneux peu abondant. de l'eau de . Si après avoir fait concentrer l'acide chlorhychi-. soufre et l'avoir acidulée par que pour prévenir la précipitation de la magnésie, on la surSature d'ammoniaque , on obtient alors un précipité blanc qui n'est plus floconneux, mais gélatineux, volumineux en apparence et qui. subit un retrait considérable parla dessiccation. Ce pré-

eipité prend une belle couleur bleue si on le

DES EAUX D'AIX. EN SAVOIE.

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chauffe au chalumeau après l'avoir imbibé d'une goutte de dissolution d'azotate de cobalt. 12. Une lame d'argent bien décapée et plongée à moitié dans un verre d'eau de soufre, se ternit en quelques minutes, et devient, au bout d'une demi-heure, d'un brun noir dans sa partie immergée. La portion de la lame qui est hors du liquide ne change pas, il n'y a que celle qui est la plus proche de la surface de celui-ci qui jaunit légèrement. Si au lieu de plonger la lame d'argent dans le liquide, on l'expose sous un jet de cette eau, le métal noircit alors en deux ou trois minutes.

L'azotate d'argent produit un précipité

brun foncé que l'ammoniaque redissout en partie. La liqueur reste brune après l'addition de l'alcali

et bientôt après elle laisse déposer du sulfure eut Ce réactif ne produit sur la même eau d'argent. concentrée et bouillie qu'un précipité blanc trèspur si on a soin d'opérer dans un flacon bouché et à l'abri de la lumière.

Le carbonate de potasse donne lieu à la formation d'un léger précipité blanc; s'il est ajouté en excès, il colore l'eau en gris comme l'acide azotique (9), et dans tous les cas le chlore la décolore complétement. La potasse et la soude caustiques produisent également ce phénomène de coloration sur l'eau de soufre. L'eau de chaux versée par goutte produit un précipité blanc que l'agitation du liquide fait aussitôt disparaître, mais qui devient permanent par l'addition d'une plus grande quantité de réactif'. La dissolution de cet alcali louchit encore sensiblement la même eau concentrée et bouillie.

Le chlorure d'or ne produit d'abord au-