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HISTOIRE CHIMIQUE
DES EAUX D'AIX EN SAVOIE.
.ine suis assuré que la formation de ce sel soluble n'avait lieu qu'au bout de quinze à seize
nous savons que, si dans l'air humide l'acide sulfhydrique se transforme tout entier en eau et en acide sulfurique, au contact des métaux il
jours d'exposition du métal au contact des vapeurs, le cuivre se transformant d'abord en sulfure, puis en sous-sulfate et enfin en sulfate neutre. Les expériences préeédentes nous prouvent que tous les métaux sus-nommés, exposés au contact des vapeurs sulfureuses, s'y transforment en sul-
fures dès le premier jour de leur exposition, en s'emparant du soufre de l'acide sulfhydrique. L'or est également attaqué par cet acide, mais cette réaction n'a lieu qu'au bout de quinze à vingt jours. Le platine seul n'éprouve aucune altération. L'or et l'argent, étant peu oxydables, ne forment
que des sulfures. Le zinc, le cuivre., le fer et le plomb qui le sont plus ou moins, se transforment ensuite en sulfates. Le cuivre seul, contenant deux atômes de métal pour un de soufre, passe à l'état
de sous-sulfate après s'être d'abord converti en sulfure. Mais bientôt ce sel prend une nouvelle dose d'acide et devient soluble à la faveur de l'acide qui Se forme au milieu de l'air, ainsi que je l'ai prouvé, et qui découle au bout de quelques jours de la surface des lames métalliques.
On peut conclure de ce qui précède, que les différents métaux, exposés au contact des vapeurs
sulfureuses, s'emparent, au milieu même d'un
grand excès d'air humide, du soufre du gaz sulfhydrique et empêchent la combustion de ce métalloïde par l'oxygène. Il est maintenant hors de doute que les sulfates de fer et de cuivre que l'on rencontre dans l'établissement proviennent de la transformation des sulfures en sulfates et non pas de l'action immédiate de l'acide sulfurique , comme on l'avait pensé jusqu'ici. Enfin,
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produit de l'eau et des sulfures.
Source Chevillard (i).
98. A vingt-cinq minutes d'Aix , sur la route de Chambéry, sort au milieu d'un pré une source sulfureuse froide très-peu abondante. L'eau de cette source est limpide, transparente, incolore
et d'une forte odeur d'ceufs couvés que l'on
sent quelquefois à une distance assez grande elle a une saveur analogue. Sa température est de 14 degrés cent. , et sa pesanteur spécifique de 100,021. L'azotate d'argent et l'acétate de plomb y déterminent des précipités bruns plus ou moins foncés. L'acide azotique la colore en gris comme celle de soufre (9), et dans les deux cas, le chlore détruit cette coloration. Une pièce d'argent que l'on y plonge ne tarde pas à jaunir, et du papier imprégné d'une dissolution d'acétate de plomb noircit entièrement au bout de quelques heures si on l'expose au-dessus de la surface de l'eau. Exposée au contact de l'air, elle se trouble à la longue , et sa surface se recouvre d'une couche blanchâtre de soufre pur. Le mercure métallique mis en contact avec elle, dans un flacon bouché, ne tarde pas à perdre son brillant, et deux ou trois jours après il est complétement noir. Après ce temps, l'eau du flacon conserve encore la propriété de brunir légèrement par les sels de plomb et d'argent. (1) Ainsi appelée du nom de feu M. le colonel Chevillard, sur la propriété de qui elle se trouve.