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BASSINS HOUILLERS
au contact du terrain de transition et .du grès
houiller, aiguilles dont la direction est exactement pareille à celle du système charbonneux.
Il serait même possible dans beaucoup de cas de tirer parti de cette relation pour des recherches de combustible , tant il y a de régularité dans les faits dont je viens de parler. La figure (7)
prise dans un grand ravin , situé à l'est du mas
Camps , donnera une idée de la position des roches. La couche du mas Maus , qu'on pourrait désigner par le nom de couche à astéréophyllées, tant
elles y sont nombreuses, semble se prolonger dans le ravin dit le Roste del Mané, où une galerie
ouverte sur le flanc septentrional a fourni une certaine quantité de charbon. En cet endroit, les couches paraissent faiblement plonger vers le
sud. Les eaux qui sortent des vieux travaux charroient de l'hydrate de fer, et leur nature un peu vitriolique indique vraisemblablement une houille pyriteuse.
Non loin de la fontaine du mas Junca , des
couches calcaires et argilo-calcaires plongent vers
le sud ; mais plus loin, c'est-à-dire du côté de l'ouest on voit reparaître le grès houiller qui contient ici, comme presque partout, des fragments de lydienne, et en même temps un affleurement de charbon. Peut-être a-t-il des relations avec celui dit du mas Junca, qui a donné lieu vers la naissance du ravin descendant du mas Mans, à une suite de vieilles fouilles alignées N. 700 E., sur une couche plongeant de 35,4o et 45° vers le
nord. La couche précédente est recouverte par un grès houiller parfaitement défini, surmonté lui-même
679 par un calcaire noirâtre, traversé de filets de chaux DE LA CHANT DES PYRÉNÉES.
carbonatée blanche.
La fig. 8 montre la configuration du mon-
ticule. Ce beau grès houiller de la couche du mas Junca , peut être observé sur la côte méridionale du Puig Colominas , où il présente deux faibles affleurements de houille, et où il est facile de le suivre jusqu'au point de son recouvrement par des assises calcaires.
Longtemps j'ai été indécis sur l'âge de ce calcaire, que la mauvaise conservation des fossiles m'avait fait supposer crétacé ; mais ceux recueillis récemment, soit par M. Casiano , soit par moi, dont plusieurs sont taillés et polis , me forcent à le rapporter au terrain de transition que les nombreuses dislocations de ces localités ont mis dans cette position bizarre. Les couches du côté d'Ogassa valident encore cette opinion. Elle ne fait que s'accroître si l'on jette un coup d'oeil sur la grande cassure du ruisseau descendant vers Ripoll, où l'on reconnaît parfaitement les calcaires et les marnes calcaires grisâtres du terrain de craie. Tout près d'une espèce de plateau formant col ou point de partage entre les eaux qui s'écoulent dans le ruisseau précédent et celles qui se dirigent du côté de la Malatosca , on voit le système houil-
ler contenir dans le plan des couches, une roche feldspathique ayant beaucoup d'analogie avec les porphyres quartzifères de Bretagne. En suivant un peu le chemin de San Juan, les couches précédentes plongent vers le nord, reposent sur des grès avec marnes rougeâtres, assis eux-mêmes sur les marnes grises à fucoïdes plongeant aussi vers le nord.