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EXPLOITATION DL ZINC
moment bien au delà du point convenable. On sait que le zinc est fusible à 36o° et donne des vapeurs notables à 4000. Il est donc bien important de ne pas donner une trop forte chaleur. On dispose au-
dessous du pot une couche de sable formant un plan incliné vers une petite porte ordinairement fermée. Quand un pot vient à se fêler, le zinc qui en sort liquide coule sur ce plan incliné hors du fourneau.
La fabrication des moufles est un point important, parce que la production journalière d'un fourneau est en relation avec leurs qualités. On se sert en Silésie d'une argile réfractaire qui reste
parfaitement blanche après la calcination. On commence par la battre à peu près comme on bat
le plâtre, et on la crible. On en mélange deux parties en volume, avec une partie de débris de vieilles moufles, triés avec le plus grand soin et également bocardés et criblés. Le mélange est humecté
et marché à plusieurs reprises. Les moufles se font toujours à la main sans aucune espèce de
moule. On voit sur la figure 7 leur forme et
leurs dimensions. Il y en a de deux sortes, elles
ne diffèrent que par leur longueur. L'ouvrier forme d'abord la base sur une planche , puis il élève la partie cylindrique en superposant des anneaux d'argile qu'il réunit les uns aux autres en les pétrissant fortement. On ne fait qu'un pied de hauteur à la fois, parce que la pâte, encore trèsmolle , ne se maintiendrait pas verticale sur une plus grande hauteur. On laisse prendre à la masse un peu de consistance par la dessiccation, en recouvrant le bord (l'un linge humecté , pour qu'en reprenant le travail la nouvelle portion adhère à la première. Autrefois on faisait les moufles dans
DANS LA HAUTE-SILÉSIE.
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des moules ; mais on prétend que le travail à la main en produit qui sont plus résistantes et moins sujettes à présenter des cellules. L'argile employée vient de Pologne; elle coûte 2 th.iosg. la tonne de 35o livres. Une tonne peut servir à fabriquer trois moufles. Un ouvrier exercé en fait deux par jour. Les moufles sont séchées à l'air pendant environ un mois. Ce temps est du reste variable d'une saison à l'autre. Elles doivent alors donner un son clair quand on les frappe. Il faut encore les cuireavant de les introduire dans le fourneau : dans plusieurs usines , cette opération se fait encore dans les fourneaux particuliers représentés plus loin. 11
faut les échauffer très - graduellement jusqu'au rouge. On les retire alors et on les porte toutes rouges dans les embrasures. Si on les introduisait froides , elles se casseraient infailliblement. Les allonges (fig. 8) se font aussi à la main. Les ouvriers sont chargés de ce travail, chacun pour son fourneau. Comme elles ne sont pas exposées à une
très-forte chaleur , on emploie de l'argile commune. On prend d'argile crue, de débris d'allonges triés et concassés. On les fait cuire simplement sur la voûte du fourneau. On les met froides en place. Nous verrons, en décrivant les opérations, comment on les ajuste. 5 V. Description des opérations.
Après avoir décrit les fourneaux et les appareils employés dans la fabrication du zinc, nous allons décrire en détail les diverses opérations qui sont exécutées dansf usine même, le minerai étant supposé convenablement préparé et amené sur place.
Mise it feu. La mise en feu d'un fourneau est