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DE CUIVRE ET DE ZINC.
SUR LES ALLIAGES
blables de cuivre et de zinc ; car une partie de la quantité de ce dernier métal qu'on a employé se vaporise pendant la. fusion ; de sorte qu'il est impossible que ce qui en reste en combinaison soit une quantité constante. Cependant il importe au fabricant que la dose de zinc combinée dans le laiton soit aussi forte que
possible ; et l'on doit admettre qu'une forte proportion de ce métal n'est nuisible ni à la couleur,
ni à la ténacité ou ductilité du laiton pourvu que les métaux combinés soient très-purs.
Du cuivre bien pur peut prendre en combinaison de i=; jusqu'à 2 p. ofo de zinc de plus que du cuivre médiocrement pur, et l'alliage constituera un laiton bien meilleur que dans le cas d'une moindre dose de zinc avec ce dernier.
Ainsi donc, le laiton n'est pas un alliage en proportions déterminées et invariables. Celui qu'on fabrique à Hegermühle ( près de Berlin ) est composé généralement de 71,5 de cuivre avec 28,5 de
zinc. On ne reconnaît pas ici de proportions atomiques; cependant le composé de i at. de cuivre avec o,4 d'at. de zinc ( ou de 5 at. du premier avec 2 at. de l'autre ) s'en rapprocherait beaucoup, puisqu'il contiendrait 71,3 de cuivre et 28,7 de zinc.
Le tombac ( rothmessing) ou laiton rouge de cette même usine, est généralement formé de 84,5 de cuivre avec 15,5 de zinc, où l'on ne trouve pas non plus de rapport simple entre les atomes. Au fur et à mesure que la proportion de cuivre augmente, la couleur jaune de laiton diminue,
et l'alliage gagne en ténacité et en malléabilité ; parmi les alliages qui contiennent plus de zinc que le laiton ordinaire , on connaît ce que les ouvriers
appellent schlage loth , servant de soudure, et
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qui est formé de 56 parties de cuivre avec 44 de zinc.
Dans le cas où un alliage contient plus de 28
centièmes de zinc, on pouvait croire que l'excès de ce métal électro-positif serait facile à reconnaître
par la manière dont il se comporterait avec les acides, c'est-à-dire aux phénomènes de leur réac-
tion ; on pouvait aussi penser que le laiton, en raison de la quantité très-notable de zinc qu'il ren-
ferme, réagirait sur les sels de cuivre. Il paraît cependant que le laiton n'occupe pas, dans l'ordre des propriétés électriques, un rang plus élevé que le cuivre. L'acide sulfurique, pris à tous les degrés de concentration, n'agit pas sur le laiton autrement que sur le cuivre ; si l'on excite la réaction en élevant la température, la dissolution s'opère encore comme avec le cuivre; enfin si la quantité d'acide employée est insuffisante pour tout dissoudre, le laiton qui reste non dissous n'a éprouvé aucune altération ; ainsi, par l'acide sulfurique, cet alliage n'est jamais décomposé ou dissous partiellement; de là résulte que le laiton n'éprouve aucune altéra-
tion dans une solution concentrée de vitriol de cuivre.
De même dans de l'acide nitrique, lorsqu'il y a excès de laiton, la dissolution étant effectuée, zinc contenu dans le résidu non dissous n'exerce aucune action sur l'oxyde de cuivre en dissolution dans la liqueur. L'acide muriatique, qui attaque et dissout le zinc avec une grande énergie, à divers degrés de concentration, est sans action sur le laiton. Si l'on a donné accès à l'air, il y a dissolution par l'acide concentré, sans dégagement de gaz comme pour le cuivre ; cette dissolution est brune, non transparente; et par. un long séjour à l'air, elle