Annales des Mines (1840, série 3, volume 17) [Image 124]

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EMPLOI DE L'AIR CHAUD

pendant on n'avait rien changé à la charge. Cet accident fut de courte durée , le soir la fonte était redevenue aussi grise et coulait aussi liquide qu'auparavant. Deux jours après, un accident analogue se reproduisit quoique à un moindre degré : les

scories devinrent vertes et la fonte truitée ; ces dérangements doivent être attribués à des chutes de mine, car on observe alors souvent des morceaux

de minerai qui passent presque crus devant la tuyère; on conçoit comment leur contact peut blanchir la fonte et donner des laitiers chargés

d'oxyde de fer. Il est à croire que la faible 'inclinaison des étalages contribue à rendre fréquentes ces chutes de mine.

On pourrait vraisemblablement modifier avec avantage la forme de ce fourneau en élevant un peu plus l'ouvrage; en inclinant davantage les

étalages, on obtiendrait sans inconvénient une descente plus rapide des charges. Avec la forme actuelle , la cuve étant très-large du gueulard au ventre et celui-ci peu éloigné de la tuyère, il faut

faire descendre les charges lentement pour que le minerai qui arrive presque cru au niveau des

étalages ait le temps de se préparer. Il doit y avoir en général avantage à placer le ventre aussi haut que possible, de manière que le minerai ait à parcourir , dans le sens vertical, un long espace de plus en plus rétréci , et arrive après une préparation bien graduée au point où se fait la fusion. La machine soufflante se compose de 3 cylindres en fonte, à double effet, placés sur une même ligne parallèle à l'arbre de la roue hydraulique. Cet arbre porte deux engrenages cylindriques dont chacun mène un pignon placé sur un arbre

DANS LES USINES A FER DU IIARTZ.

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en fonte; l'un de ces arbres en fonte porte à son extrémité une manivelle qui, au moyen d'un balancier et d'une bielle, transmet le mouvement à l'un des pistons soufflants; l'autre en porte deux une à chaque bout, pour commander de la même manière les deux autres pistons. Chaque mani-

velle consiste en un volant en fonte, sur la circonférence duquel est fixé un goujon auquel s'adapte la bielle. Quoiqu'il y ait trois pistons, la pression est loin d'être uniforme près des buses ; je l'ai vue varier au moins du simple au double d'un instant

à l'autre; cela provient de ce que la machine est assez mal entretenue. On traite dans cette usine du fer oxydé rouge et IVinerais. brun et du fer spathique ; celui-ci se trouve en filons au Meisenberg; il contient de la galène , de la pyrite de fer et de la pyrite cuivreuse. On forme Lits de fusion.

deux lits de fusion; le plus pauvre et en même temps le plus fusible tient 27 p. ; on l'emploie surtout /ors de la mise en feu; il donne une bonne fonte de moulage. Lors de mon passage, on était à la 9e semaine de la campagne et on obtenait par semaine avec ce lit de fusion 9 à 0.000 kilog. de fer. Le lit de fusion riche tient 37 p.'2-0 à l'état humide et 42 à 44 p. après dessiccation. Quand le fourneau est en bonne allure, vers le milieu d'une cam-

pagne, le roulement est à peu près le suivant

Matières passées (humides) ) en 2 4 heures

7 246 kil. 6.876 kil. 2.670 2.502 3 669 3.478 1,97 1,98 1 de fonte consomme en charbon. 1,37 1,39 2 buses rectangulaires ainsi que les tuyères. Pression moyennement 18 lignes. Volume d'air par minute 9mx.,922.

Fonte obtenue Charbon brûlé 1 de charbon fond.

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