Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
I
CHIMIE.
On n'est pas parvenu à produire d'iodure de plomb ammoniacal par voie humide. Mais l'iodure sec se combine avec le gaz ammoniac et produit Azle . la combinaison Si l'on chauffe un mélange de i at. de bismuth en poudre fine et de 2 at. d'iode, on voit ces deux corps se combiner; une portion de l'iode se volatilise et l'on obtient une masse grise, aigre, qui renferme un excès de métal. Quand on verse dans une dissolution de bismuth de l'iodure de potassium , il se forme un précipité cristallin brun qui
a été considéré généralement comme une combinaison basique. Mais j'ai reconnu par des analyses directes que cette combinaison était l'iodure neutre. Cet iodure absorbe le gaz ammoniac sec et donne la combinaison Bi12-1-Az11.6. L'iodure d'étain s'obtient facilement en chauffant ensemble un mélange de i partie d'étain et 2 parties d'iode ; l'action est très-vive, la matière devient incandescente. Ce produit est très-facilement décomposé par l'eau. Il se combine faci-
lement avec le gaz ammoniac sec et donne un + 2AZ'H. composé qui a pour formule S On ne parvient pas à obtenir l'iodure d'argent ammoniacal par la voie humide ; mais l'iodure sec absorbe le gaz ammoniac sec, et donne le produit de 2 A gr+A z' H', qui abandonne facilement l'ammoniaque, quand il est exposé à l'air ou placé dans l'eau. De tous les iodures métalliques que j'ai examinés , le per-iodure de mercure est le seul qui fasse exception dans la manière de se comporter avec l'ammoniaque. M. H. Rose a montré dernièrement que le periodure de mercure peut absorber i double atome
407 d'ammoniaque et produire un composé blanc, qui perd promptement à l'air son ammoniaque, et laisse l'iodure sous la forme d'une poudre rouge. EXTRAITS.
La manière dont la dissolution ammoniacale se comporte avec le per-iodure de mercure n'a pas été étudiée jusqu'ici avec le soin que la chose
mérite, surtout depuis les recherches si intéressantes de MM. Kane et Ulloren, sur l'action de la dissolution ammoniacale sur le per-chlorure de
mercure. Le per-iodure de mercure ne paraltpas altéré, dans les premiers moments de son contact avec une dissolution d'ammoniaque. Cependant, au bout de quelque temps, on remarque que la couleur devient plus pâle, et que la matière finit par se changer en une poudre cristalline blanche, qui est une combinaison du per-iodure avec l'ammoniaque ; mais cette combinaison est tellement peu stable,
qu'exposée à l'air pendant quelques heures, elle perd toute sa quantité d'ammoniaque. La même combinaison s'obtient quand on verse une dissolution d'ammoniaque dans une liqueur qui renferme un mélange de per-iodure de mercure et d'iodure alcalin. Cette combinaison a pour formule 2H gi' + Az' 1-16. Mais si le per-iodure de mercure est chauffé avec la dissolution d'ammoniaque, il se produit une action beaucoup plus complexe. Il se forme
d'abord une matière blanche, mais qui brunit bientôt, et finit par prendre la couleur du kermès, sans subir d'altération ultérieure par une ébullition plus longtemps prolongée. La liqueur filtrée dépose par le refroidissement des cristaux blancs qui sont identiques avec ceux que nous avons étudiés tout à l'heure.