Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 121]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS

DE FABRICATION DU FER.

maquette du deuxième rnassiau , qui, après une chaude de quinze minutes environ, est étirée de

et alors commence la seconde partie de l'affinage qu'on nomme le travctil , parce qu'elle est réellement pénible pour le forgeron. Son premier soin est de ramener au-dessus de la masse ferreuse les sonnes ou scories endurcies 'qui se trouvent entre elle et le fond du foyer : à cet effet, il les soulève avec le ringard, en les plaçant dans les angles et le long du bord de la plaque du chio; puis il les tire sur cette plaque avec le crochet en fèr, dit coisse , et il en sépare les parties ferreuses qui y sont adhé-

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même en barre et bout de barre. Ces différents forgeages terminés, il ne reste plus à forger que les quatre bouts de barre dont le chauffage exige vingt minutes environ, de sorte qu'il faut une heure et demie au plus pour chauffer toutes les pièces destinées au forgeage.

Pendant cette première partie de l'opération, le forgeron chargé de la conduite de l'affinage, n'a

autre chose à faire que régler le vent au moyen d'un registre placé au-dessus des buses ; entretenir

le feu de charbon, de manière à ce qu'il forme toujours bien la voûte, sans se crever, suivant l'expression des ouvriers ; déboucher l'un des

deux trous du chio, pour donner écoulement aux scories surabondantes, savoir : le trou inférieur, quand les scories entrent facilement en fusion , et le trou supérieur, quand il a fallu plus de temps pour les mettre en liquéfaction; placer sur le feu de l'embrecelat, pour remplacer les scories pauvres qui se sont écoulées par le chio ; 'commander au goujat d'avancer la gueuse dans le feu toutes les fois que cela est nécessaire ; projeter dans le feu

soit un peu de quartz, soit un peu d'argile, si

les scories ne sont pas assez abondantes ou suffisamment liquides, sonder le feu de temps en temps avec un ringard, pour reconnaître la nature des scories et celle de la matière ferreuse ; enfin, arroser le devant du feu, pour se garantir d'une trop grande chaleur, et pour empêcher que le fraisil ne soit emporté par le vent. Au.sitôt que la dernière pièce à forger est re-.

tirée du feu, le forgeron fait reculer la gueuse par le goujat, de manière à l'empêcher de fondre,

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rentes pour les reporter vers le feu. Cette pre-

mière manoeuvre, qui se nomme le désornage de la pièce, dure cinq minutes environ. Après le désornag-e, le forgeron procède au soulèvement proprement dit, qui consiste à soulever avec le ringard la masse ferreuse au -dessus du niveau des tuyères, pour en exposer les différentes parties à l'action décarburante du vent, opération qui dure vingt minutes environ. Lorsque le fer à demi affiné est redescendu sur la plaque du fond, sur lequel il repose immédiatement depuis le désornage , le forgeron le perce avec son ringard pour reconnaître quelles sont les parties qui ont encore besoin d'être exposées au vent. Celles qui n'adhèrent que faiblement au ringard, doivent être soumises de nouveau à l'action décarburante de l'air, tandis que- les parties ferreuses qui s'y attachent fortement, et dont il nepeut dégager le rin-

gard qu'en frappant dessus avec son marteau, doivent être abritées du vent et placées, à cet eilèt , soit contre la haire, soit vers le contrevent. L'introduction du ringard dans la masse ferreuse, l'exposition au vent des parties f'erreuses incompiétement affinées et la mise à l'écart de celles qui sont privées du carbone et de S autres substances

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