Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
CHAPITRE IV. compARAIsON DES TROIS mÉTHODES D'ArFINAGE.
Montage des feux.
Les modifications du montage des feux d'affinerie, suivant la nature des fontes qu'on y traite, portent principalement sur le plongement du vent et sur la profondeur du feu ; l'inclinaison plus ou moins grande des tuyères fait varier la température non-seulement dans la partie supérieure du
foyer, niais encore dans sa partie inférieure, et
par là elle accélère Ou retarde la fusion de la fonte, ainsi que la coagulation de la matière ferreuse. qui en provient ; la- profondeur plus ou moins grande du foyer accélère ou retarde la décarbu.
ration de la fônte , qui s'opère en grande partie dans le trajet que font les gouttes détachées de la gueuse, en même temps qu'elle influe sur la coagulation du métal en abaissant ou élevant la température dans la partie inférieure du foyer. Nous avons dit que, dans les feux d'affinerie comtois, où l'on affine habituellement des fontes grises, les tuyères ont une inclinaison moyenne de 6 à 9 degrés, ou *de 8 à io degrés, pour le traitement des fontes grises ; une inclinaison de 7 à 8 degrés, de laquelle résulte le maximum de température dans la partie supérieure du feù, pour l'affinage des fontes noires ; enfin une inclinaison de 3 à 4 degrés, ou de io à ï r degrés, pour l'affinage des fontes blanches; et d'autre part, que la
profondeur ordinaire des feux, prise au-dessous du vent, est de 20 centimètres pour les fontes grises de 23 centimètres pour les fontes surchargées de graphite, et de 17 centimètres seulement pour les fontes blanches.
DE FABRICATION DU FER.
281
Les changements qu'éprouvent, dans leur montage, les feux d'affinerie champenois et bourguignons, à raison de la nature des fontes soumises à l'affinage sont tout à fait analogues : en effet, dans les feux champenois, où l'on traite. ordinaire-
ment des fontes truitées, le vent a une inclinaison moyenne de 3° à 3° , et la profondeur est de 17 à 18 centimètres ; et, s'il arrive qu'on ait à y affiner des fontes noires ou grises , on augmente l'inclinaison du vent jusqu'à 6 ou 7, degrés, en même temps qu'on porte la profondeur à 20 ou 21 çenti-e mètres, tandis que si on y traite des fontes blan-
ches, on fait agir le vent sous un angle de 20 à 2° -= et on réduit la profondeur à 16 centimètres.
De même, dans les feux bourguignons qui roulent habituellement avec des fontes blanches , l'air est lancé sous un angle de 2° à 2° 1, et la ,profondeur n'excède pas 16 ou 17 centimètres; et si on affine des fontes noires ou grises, on augmente le plongement du vent jusqu'à 5° ou 6°, et la profondeur atteint 20 centimètres. Ainsi , on peut admettre comme règle générale, pour les trois méthodes d'affinage : que la profondeur des feux d'aflinerie comptée en dessous du vent, est d'autant plus grande que les fontes soumises à l'affinage renferment plus de carbone libre ou graphite. Quant au plongement du vent, il n'y a de règle générale que pour les feux champenois et bourguignons, dans lesquels l'air est lancé sous un angle d'autant plus grand que les fontes à affiner sont plus grises ; mais, dans les feux comtois, deux inclinaisons différentes peuvent être adoptées pour l'affinage des fontes grises et blanches, l'une plus grande que l'angle qui produit le maximum .de température dans la partie supérieure du foyer,
-