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428 FERS LIMONEUX ET SABLES AURIFÈRES. immédiatement à l'aval des blocs roulés de mica-
schistes et schistes ferrugineux en décomposition. Cela posé , il est à remarquer que les affluents de l'Ariége (autrefois Oriége) , de l'Arize , du Salat et de la Garonne, qui reçoivent les débris des ter-
rains pyritifères , ainsi que les eaux qui les traversent et qui les lavent, sont aussi ceux dont les alluvions anciennes renferment des paillettes d'or, et dont les eaux charrient des sables aurifères. Ainsi, dans le bassin de l'Ariége , on cite les rivières d'Onu, d'Aston , de Vicclessos et de Signer ( autrefois Oriéges d'Orlu , d'Aston , de Vicdessos et de Signer), qui, toutes, reçoivent une grande quantité de débris de roches pyritifères. Celle de Signer, qui reçoit ceux d'une grande étendue de montagnes schisteuses , recouverte d'îlots de peg-
matite et d'eurite, est assez riche en sables aurifères pour qu'autrefois le lavage s'y fit fort avant dans la montagne. L'Arize reçoit d'une part les détritus des montagnes d'Alzen, de Massat et d'Esplas ; et d'autre part, les eaux des ruisseaux d'Ordas , de la Béouze, du Taliol , de Gabre et du Pitrou, qui roulent les débris des marnes alumineuses et pyritifères , voisins des gisements de lignite.
Le Salat est aurifère à Soueix, à l'aval des affluents d'Aulus et d'Ustou , et surtout au-dessous du confluent du 1\iert , qui reçoit les roches pyritifères altérées , si abondantes dans les montagnes de Rivernert. Enfin, la Garonne, dont les eaux charrient le; détritus des montagnes de Gouaux, de Luclior,
tIE L'ARIÉGE ET DE LA HAUTE-GARONNE.
429 d'Oo , de Beauzeu et de Melles , est aurifère dans les bassins de Labroquère et de Valentine. Il serait inexact de conclure de ce qui précède
que la cueillette d'or peut se pratiquer sur toute l'étendue de ces cours d'eau. Les points les plus avancés dans la montagne où l'on ait lavé les sa-
bles aurifères sont la plaine de Soueix sur le Salat (Dietrict , t. I, pag. 26) et le village de Signer.
En effet, les paillettes d'or sont d'autant plus abondantes, que la désagrégation et la destruction des roches pyritifères est plus avancée, et que les débris en sont plus nombreux. Aussi plus on s'éloigne des parties hautes des vallées et des points où les cours d'eau ont une grande rapidité, plus la
cueillette d'or est avantageuse. Les sables aurifères se rencontrent surtout dans les anses où le courant a moins de force d'entraînement, et au milieu des alluvions anciennes entassées, soit aux points d'élargissement des vallées, soit à la sortie
de la montagne, parmi les atterrissements diluviens de la plaine. En raison de la densité de l'or et des roches qui le renferment , les points les plus riches se présentent toujours en tête des dépôts d'alluvions anciennes et des atterrissements de graviers qui résultent de l'érosion des berges formées sur ces alluvions. Aussi les orpailleurs s'établissaient de préférence dans les parages où ils reconnaissaient la présence de débris de minerai de fer, dont la den-
sité se rapproche le plus de celle des paillettes d'or. Les points où le lavage des sables aurifères s'est pratiqué le plus longtemps et sur une plus grande