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430 FERS LIMONEUX rr SABLES AURIFÈRES échelle, sont tous situés dans les dépôts diluviens que l'on rencontre aux élargissements des vallées,
et surtout au débouché de ces derniers dans la
plaine. Là, les atterrissements anciens recouvrent les mollasses tertiaires qui constituent le fond et les berges des plaines de l'Ariége , de la Lez, de l'A-
rize, du Salat et de la Garonne. C'est en effet dans ces parages que l'on rencontre en plus grande quantité les détritus des roches les plus denses et les débris des minerais de la montagne (fer, plomb,
or). Ainsi, les orpailleurs de l'Ariége se sont toujours tenus entre Crampragnac et Saverdun ( Diétrict , t. I, pag. 3) , et surtout aux environs de Varilhes et de Pamiers. Dans la vallée de la Lez, ils sont restés au-dessous de Paillhés ; sur le Salat, aux environs de Roquefort ; sur la Garonne enfin, le lavage des sables s'est pratiqué au voisinage de Labroquère et dans le bassin de Valentine. Ce n'est pas que quelquefois la cueillette d'or ne se soit faite dans la montagne. Ainsi, Diétrict cite le bassin de Soueix , sur le Salat; le ruisseau de Ni.vernert , et plusieurs affluents de l'Arize compris entre Labastide et le Mas. Nous nous sommes assuré que de 1800 à 1812 des orpailleurs de Pamiers ont souvent remonté la rivière de Signer. Les parages les plus recherchés des orpailleurs (Diétrict , t. i, p. 3) étaient les rives de 1 Ariége , aux environs de Bénagues, Rieux , Varilhes et Pamiers, surtout près des ruisseaux de Bénagues, de Rieux , de Trébont, de Peyreplanque , etc., gui, tous, se rendent à l'Ariége au travers des atterrissements diluviens de la plaine. Nous nous sommes assuré que ces ruisseaux ne sont aurifères que du
DE L'ARIÉGE ET DE LA .IIAUTE-GARONNE.
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moment où ils entrent dans ces atterrissements, et que les points les plus riches sont à l'aval de leur confluent avec l'Ariége. Ainsi, ces cours d'eau ne
sont en quelque sorte que de vastes lavoirs qui, d'une manière incessante, et surtout lors des inondations, en érodent et en détrempent les berges., et mettent à nu une partie des paillettes d'or qu'elles
renferment. Il en est de même de quelques-uns
des affluents de l'Alize et du Salat, cités ci dessus. D'après ce qui précède, on voit que l'origine des sables aurifères de l'Ariége et de la Haute-Garonne se rapporte à la décomposition et à la désagrégation des roches pyritifères de la montagne. Les dé-
tritus qui en proviennent se rencontrent principa-
lement en tête des dépôts diluviens de la plaine et des atterrissements d'alluvions modernes. La dé-
composition et désagrégation des roches, si elle n'est complète , s'y achève rapidement. Diétrict (t. I, pag. o) tend à se rapprocher de cette opinion, qu'il est porté à regarder avec Délius comme la plus vraisemblable. Les sables aurifères de l'Ariége et de la HauteGaronne ont donné lieu à une exploitation suivie
jusqu'à la fin du dix-huitième siècle , qui s'est perdue entièrement vers 1812 à 1815. Suivant Diétrict , les orpailleurs de l'Ariége et de la Garonne ont amassé par campagne jusqu'à 200 marcs
d'or à 22 de fin, qu'ils vendaient à la monnaie de Toulouse 72 livres l'once de paillettes. Si le lavage en est aujourd'hui abandonné, il faut l'attri-
buer non à la disparition et à l'appauvrissement des alluvions, mais bien à l'exiguïté du bénéfice d'une part ( i fr. 50 c. par io heures de travail ) ,