Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
480 RELATIONS DU GRANITE ET DU QUADERSANDSTEIN
EN SAXE ET EN BOHÈME.
La fouille n° à Wartenberg, représentée fig. 4, a mis à découvert une coupe sembla-
la couche noire et le banc de grès correspondent aux roches r, 2 , 3, 4 indiquées à Warten-
ble; seulement les altérations du conglomérat et du grès se séparent d'une manière un peu plus tranchée. Mine de calcaire. On y a probablement d'abord exploité le calcaire à ciel ouvert; mais plus tard, on est allé le chercher au moyen d'une galerie. L'ensemble de ces couches calcaires remplit une sorte d'enfoncement que présente la paroi granitique. Au-dessous du granite on trouve dans la mine les couches suivantes
I). La couche, dite couche rouge, qui est formée d'argile rouge, blanche et jaune, sur une épaisseur de 4o à Go pieds; elle plonge de 3o à 4oe vers le granite.
La couche noire, formée d'argile bituruineuse, renferme souvent une sorte de jayet et de nombreux fossiles ; elle a de 2 à 24 pieds de puissance.
Marne avec des morceaux de calcaire; épaisseur de 2 à 28 pieds.
Calcaire d'un gris bleuâtre foncé , qui d'après M. Tôrmer,, est magnésien ; cette couche, formée de masses peu adhérentes, a une épaisseur de 2 à 32 pieds. Grès avec des morceaux calcaires disséminés. Si l'exploitation se prolongeait plus loin dans la même direction, on rencontrerait le quadersandstein en couches horizontales, comme il se voit dans des escarpements situés à quelques centaines de mètres de la mine. La couche rouge
481
berg. Ce qu'il y a de plus remarquable dans les cou-
ches qui reposent transgressivement sur le quadersandstein et au-dessous du granite ( voyez ,fig. i ) , c'est que l'ensemble des fossiles renfermés dans ces couches paraît appartenir à la formation jurassique; il est au moins certain qu'ils ne peuvent être rapportés ni au quadersandstein,
ni au planer. La liste des espèces qui, pour la plupart, ont été déterminées par M. le professeur Reich, est trop longue pour que je le transcrive ici. En laissant de côté toutes celles dont la dé-
termination n'est pas sûre, dont l'époque n'est pas bien tranchée, il faut au moins remarquer les suivantes : Aste rias jurensis , Spatangus ca-
rinatus, Pholadomya clathrata, Lyrodon clavellatum , Pinna granulata, Lima duplicata, Gryphoea gigantea , Terebratula vicinalis , T.
inconstans , Aptychus lvis , Belemnites canaliculatus , Ammonytes polyplocus , A. polygyratus et A. biarmatus. Toutes ces espèces caractérisent la formation du Jura, tandis que parmi les autres qui ne sont pas citées, il n'en est pas qui soit absolument propre à la craie. Ainsi
il ne doit pas rester de doute sur l'âge de ce
lambeau de terrain, et il n'est pas possible d'expliquer cet état de choses autrement que par un renversement. La manière dont les fossiles sont répartis dans ces couches confirme dans cette idée
que leur ordre de superposition est renversé ; car le banc de grès se rapproche du quadersandstein par les caractères de ses fossiles et par sa nature minéralogique, tandis que le calcaire