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SUPPLÉMENT AU TRAITÉ 562 gaz est très-grande, puisqu'il peut encore se dégager des pores de la houille, ou de la roche, sous des pressions de plusieurs atmosphères, et qu'en conséquence les variations de pression barométrique
ne peuvent avoir qu'une influence inappréciable sur le phénomène. Il attribue l'accroissement d'affluence de gaz, quand le baromètre baisse, signalé par M. Buddle et par tous les directeurs de houillères de l'Angleterre, à un aérage devenu moins actif, par le fait même des influences atmosphériques.
J'ai admis complétement , dans mon mémoire sur l'aérage, et j'admets encore comme acquis à l'art des mines, le fait signalé par les ingénieurs anglais, et que j'avais déjà eu l'occasion de remarquer. J'en ai donné l'explication dans mon
deuxième mémoire sur le mouvement de l'air
dans les tuyaux de conduite, Annales des mines, t. 12, 1837, p. 46o et suiv. , auquel je renvoie le lecteur. Je me bornerai à rappeler ici, que c'est surtout dans les mines, où il existe de vieux travaux d'une grande étendue, remblayés ou non, et des soufflards, que le phénomène de l'influence des variations barométriques se fait particulièrement sentir (Mémoire sur l'aérages des mines p. 178). je ne saurais admettre, avec M. Bischoi, que l'accumulation plus grande des mofettes par les temps pluvieux, et en général quand le baromètre baisse, soit uniquement le résultat d'un aérage plus mauvais, ou d'autres causes par lesquelles il explique la formation du gaz inflammable. J'y vois un simple effet des variations de pression
atmosphérique, effet temporaire seulement, et qui n'est point en contradiction avec la possibilité de l'écoulement du gaz, scats des pressions
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DE L'AÉRAGE DES MINES.
bien supérieures à la pression atmosphérique. M. Gonot , p. 198 à 199 du Recueil, parait aussi attribuer la plus grande abondance du gaz,
par les temps orageux, et quand le baromètre baisse, à un ralentissement du courant d'air ventilateur, provenant de ce que la combustion du foyer est moins vive. Cependant il ajoute : « C'est surtout dans les mines où il y a d'anciens travaux abandonnés, que cet effet de la diminution de pression atmosphérique se fait sentir niais ceci tient encore à une autre cause c'est que les couches ayant été exploitées de bas en haut, suivant leur inclinaison, le gaz hydrogène s'est accumulé dans les tailles, comme dans des
espèces de cloches. Lorsque la pression augmente,
le volume de gaz diminue, et l'air pur des galeries , remplit l'espace qu'il est forcé d'abandon-
ner. Lorsque la pression diminue, le gaz se détend et vient se répandre dans les galeries, où
il peut causer les plus grands malheurs. Du reste, l'on conçoit que ces variations de température, de pression et d'état hygrométrique de ratmosphère , peuvent exercer une très-grande
influence sur la circulation de l'air, dans les mines où le courant est toujours très-faible, et dû à une aussi faible pression.)) Par cette expression DANS LES TAILLES, M. Gonot
entend sans doute désigner l'espace exploité et remblayé, qui se trouve en arrière des ouvriers, dans les mines de la Belgique et du département du Nord. Mais je ne vois pas pourquoi M.-Gonot suppose que le gaz s'accumule dans ces remblais, comme dans des cloches, parce que la couche a été
exploitée de bas en haut, suivant l'inclinaison. S'il en était ainsi, le gaz s'accumulerait surtout