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DE eAÉRAGE DES MINES.
SUPPLÉMENT AU TRAITÉ 56o que le gaz inflammable, lorsqu'il se dégage dans une galerie, se trouve concentré dans les parties les plus élevées, que l'acide carbonique, dans les mêmes circonstances, est concentré dans les parties basses. Cela doit être ainsi, parce qu'il y a dans le voisinage un dégagement continu de ces gaz
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fettes dans le courant ventilateur ; il faut favoriser autant que possible cette diffusion, sauf les cas très-rares où le gaz peut être réuni dans un tuyau, à la sortie de la roche et conduit au jour. Il y a impossibilité de séparer les gaz une fois
mélangés, et le courant qui, après avoir passé sur les tailles, retourne au jour par la voie d'aérage,
lesquels ne se mêlent pas à l'air instantanément. Mais on n'a jamais cité d'exemple qui prouve que
est généralement un mélange entièrement uniforme d'air atmosphérique et de gaz nuisibles.
des gaz inflammables ou de l'acide carbonique, une fois délayés dans un courant d'air atmosphérique, se soient séparés de la masse pour s'accumuler dans
Il m'a paru indispensable d'insister sur ce point, parce que les assertions si positives d'un ingénieur aussi expérimenté que M. Gonot, sur la non-diffusibilité, ou la très-petite diffusibili té des gaz que l'on rencontre dans les mines, et la confiance qu'il accorde aux assertions de M. J. Ryan pourraient induire dans de graves erreurs quelques directeurs
les parties hautes ou dans les parties basses, ou dans les angles des galeries parcourues par le cou-
rant. Il résulte de là qu'il est en effet très-important de conduire l'air, dans tous les cas, de telle sorte que la diffusion des gaz soit favorisée par la différence de pesanteur spécifique de l'air et du gaz que l'on veut entraîner; qu'ainsi il faut faire, autant que possible, circuler l'air en montant, dans les tailles où il se dégage du gaz inflammable, en
d'exploitation. D'une part, il semblerait que les travaux seraient parfaitement sûrs, parce que le courant ventilateur aurait une marche constamment ascensionnelle dans une mine à grisou, ce qui ne serait pas vrai. D'un autre côté on serait conduit à regarder comme tout à fait impossible, d'aérer une galerie à grisou, par un courant descendant dans cette galerie, et à faire, pour éviter cette disposition, des dépenses tout à fait hors
descendant dans celles où il se dégage du gaz acide carbonique. Mais le courant, une fois sorti des ga-
leries où se dégagent les mofettes, peut circuler dans des voies montantes ou descendantes, sans qu'on ait à craindre que les gaz mêlés se séparent de nouveau ; mais il ne faut pas croire, comme le dit M. Ryan , qu'il soit possible, avec une voie d'aérage supérieure aux tailles, et des trous de fleuret ou de petites galeries qui mettraient en communication, de distance en distance, la voie
de proportion avec leur utilité réelle.
S EL De l'irfluence des variations de la pression
de l'air sur l'abondance des gaz qui se dé-
gagent dans les mines.
M. Bischof n'admet point l'influence des variations de pression atmosphérique, sur l'abondance du gaz inflammable, qui se dégage dans les mines de houille. Il pense que la force de formation de ce Tome XVIII, 184o, 38
d'aérage et les tailles, de purger le courant circulant dans celles-ci, de telle façon qu'on soit à l'abri de
tout danger d'explosion. En un mot, il y a impossibilité complète de prévenir la diffusion des mo-
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